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Le 2 juin 2017, le journaliste d’investigation marocain Hicham Mansouri – résident de la Maison des journalistes – a participé à l’émission L’Instant M de la journaliste Sonia Devillers sur France Inter.

Hicham Mansouri a parlé de la situation de la liberté de la presse au Maroc et de son histoire personnelle de journaliste exilé en France. En effet, le journaliste marocain a été emprisonné durant dix mois et est aujourd’hui poursuivi pour “atteinte à la sécurité de l’État” au Maroc aux côtés de journalistes et de militants des droits de l’homme.

Retrouvez son interview en cliquant sur l’image  ci-dessous :

Hicham Mansouri sur France Inter © France Inter

Hicham Mansouri sur France Inter © France Inter

 

 

 

Le mardi 30 mai 2017, la classe de Première ESB du Lycée Marguerite de Navarre d’Alençon (Académie de Caen), accompagnée par leur professeure documentaliste Céline Thiery, a visité la Maison des journalistes (MDJ) dans le cadre d’un partenariat privilégié. 

La classe de Première ESB du Lycée Marguerite de Navarre d'Alençon à la Maison des journalistes © Stefano LORUSSO

La classe de Première ESB du Lycée Marguerite de Navarre d’Alençon à la Maison des journalistes © Stefano LORUSSO

Pendant tout l’après-midi, les élèves ont pu échanger avec Hicham Mansouri – journaliste d’investigation marocain et résident de la Maison des journalistes –  et le photojournaliste de guerre syrien Zakaria Abdelkafi – ancien résident de la MDJ, aujourd’hui photographe pour l’AFP.

La classe de Première ESB du Lycée Marguerite de Navarre de Alençon avec les journalistes Hicham Mansouri et Zakaria Abdelkafi © Stefano LORUSSO

La classe de Première ESB du Lycée Marguerite de Navarre de Alençon avec les journalistes Hicham Mansouri et Zakaria Abdelkafi © Stefano LORUSSO

Les journalistes ont présenté aux élèves leur parcours personnel et professionnel. Hicham Mansouri a expliqué aux élèves les  règles fondamentales du journalisme, ses différents genres et ses problématiques de financement, tout en livrant des exemples d’enquêtes dont il était l’auteur au Maroc. Investigations qui lui ont d’ailleurs valu une peine d’emprisonnement de 10 mois et un procès, toujours en cours, pour « atteinte à la sécurité de l’État » aux côtés de journalistes et de militants des droits de l’homme .

Le photojournaliste Zakaria Abdelkafi a  lui parlé de son expérience de photographe de guerre engagé dans la documentation du conflit syrien. Originaire d’Alep, Zakaria Abdelkafi a couvert près de cinq années de conflit, des manifestations de la Révolution syrienne aux bombardements d’Alep. Arrivé en France, il a continué sa pratique de la photographie en se passionnant pour la couverture médiatique des manifestations à Paris. Il a ainsi pu expliquer la genèse de son désormais célèbre cliché pris lors des incidents opposants les forces de l’ordre à certains fauteurs de trouble lors du cortège parisien du 1er Mai. La photo représente un policier en flammes, touché par un cocktail molotov .

Les questions et les retours enthousiastes des élèves ont confirmé leur intérêt pour les médias et notamment pour les travaux journalistiques d’enquête et de guerre.

La classe de Première ESB du Lycée Marguerite de Navarre d'Alençon avec les journalistes Hicham MANSOURI et Zakaria ABDELKAFI © Stefano LORUSSO

La classe de Première ESB du Lycée Marguerite de Navarre d’Alençon avec les journalistes Hicham MANSOURI et Zakaria ABDELKAFI © Stefano LORUSSO

Découvrez cette rencontre racontée par l’Orne Hebdo, le 2 juin 2017 (au format pdf) en cliquant ici.

 

 

 

 

 

La Maison des journalistes a participé à la UP Conférence, le 23 mai 2017, intitulée  « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? », en collaboration avec  le groupe SOS et le Crédit Coopératif à Nanterre (92). 

UP Conference « Journalistes :UP Conference « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? » © Stefano LORUSSO le quatrième pouvoir en danger ? » © Stefano Lorusso

UP Conference « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? » © Stefano LORUSSO

L’écrivaine tchétchène et ancienne résidente de la Maison  des journalistes (MDJ) Zara Mourtazalieva et le journaliste  d’investigation marocain, Hicham Mansouri, résident de la MDJ, ont échangé avec Luc Hermann, dirigeant de l’agence de presse Premières Lignes, et  Albéric De Gouville, vice-président de la Maison des journalistes, rédacteur en chef à France 24.

Les journalistes ont débattu sur l’état de la liberté d’information au Maroc et en Russie, respectivement classés aux  133ème et 148ème places dans le classement de la liberté de la presse, présenté par Reporters sans frontières en 2017. Ayant gagné cinq rangs par rapport au classement de l’année dernière, la France se trouve aujourd’hui en 39ème position.

En effet, les journalistes ont observé que dans des pays tels que la Russie et le Maroc,  la menace la plus grande à la liberté de la presse est représentée par le pouvoir étatique, mais qu’en France et en Europe, c’est la grande concentration des médias  au sein de groupes privés qui menace l’indépendance de la presse.

L’écrivaine tchétchène Zara Mourtazalieva a fait l’amère expérience de l’impossibilité de s’exprimer pour un professionnel des médias. Elle a a été emprisonnée en 2004 durant huit ans et demi, accusée de terrorisme.

L’écrivaine tchétchène Zara MOURTAZALIEVA © Stefano LORUSSOzalieva © Stefano Lorusso

L’écrivaine tchétchène Zara MOURTAZALIEVA © Stefano LORUSSO

Le lendemain des attentats du 4 mars 2004 à Moscou, elle tombe dans un piège. En pleine recherche des responsables de l’attentat, les forces de l’ordre russes placent 196 grammes de TNT dans son sac à dos. Conduite au commissariat, Zara Mourtazialeva sera emprisonnée. Elle avait vingt ans. Libérée en 2012, elle publie un livre sur son expérience dans les prisons russes («Huit ans et demi» de Zara Mourtazalieva, traduit par Galia Ackerman, éd. Books).

Hicham Mansouri, journaliste d’investigation marocain, a été forcé à quitter son pays après avoir été emprisonné durant dix mois  à cause de ses enquêtes, notamment sur la surveillance électronique opérée par les autorités marocaines.

Le journaliste Hicham MANSOURI © Stefano LORUSSO

Il est actuellement poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Aujourd’hui il tient un blog via Mediapart et participe à de nombreux médias européens et du monde arabe. En attente de son procès, aux côtés de six autres militants des droits de l’Homme et confrères journalistes, Hicham Mansouri continue de dénoncer les dérives d’un pouvoir étatique qui refuse la liberté des contre-pouvoirs. Vous pouvez suivre le déroulé de son procès et le soutenir sur www.justicemorocco.wordpress.com.

Ci-dessous la vidéo intégrale de la rencontre réalisée par le Groupe SOS :

Il tient un blog via Mediapart et participe à www.justicemorocco.
wordpress.com. Hicham Mansouri, journaliste exilé, est
accompagné par la Maison des journalistes à Paris. Ce descendant
de nomades berbères a dû quitter le Maroc après deux agressions,
dix mois de prison et la menace d’un procès en attente.

Cliquez ici pour télécharger l’article “Au Maroc, il règne une illusion de pluralisme”, rédigé par Denis Perrin, pour Profession Education (mars 2017)

La Maison des journalistes participe à la 10e édition des Assises du journalisme et de l’information de Tours 2017 (pour télécharger le programme cliquez ici).

Ci-dessous deux rendez-vous avec la Maison des journalistes à ne pas rater :

Mercredi 15 mars, de 18h à 19h30, la directrice de la Maison des journalistes interviendra au débat : « La liberté d’expressione face aux censures de demain ». En partenariat avec Reporters sans frontières

Animé par Dominique GERBAUD, journaliste, ancien président de Reporters sans frontières (RSF).

Avec Darline COTHIÈRE, directrice de la Maison des journalistes ; Christophe DELOIRE, directeur général de Reporters sans frontières ; OKHIN, de la QUADRATURE DU NET, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet ; Nicolas VESCOVACCI, journaliste indépendant, membre du collectif “Informer n’est pas un délit”.

Avec le témoignage de Gülsün GÜVENLI, enseignante en journalisme en Turquie.


Jeudi 16 mars, de 10h à 11h30, rencontre avec la Maison des journalistes : « Education aux médias : Rencontre avec les journalistes réfugiés » (Auditorium Descartes). 

Collégiens et lycéens rencontrent trois journalistes qui ont dû fuir leur pays à cause de leur métier. Réfugiés en France et accueillis par la MDJ, ils ne baissent pas les bras et témoignent auprès des jeunes de leur passion pour cette profession – qu’ils exercent toujours depuis la France -, mais également des difficultés rencontrées dans leurs pays.

Animé par Alberic DE GOUVILLE, rédacteur en chef de France 24 et vice-président de la Maison des journalistes.

Avec Darline COTHIÈRE, directrice de la Maison des journalistes, Hicham MANSOURI, journaliste marocain, Makaila NGUEBLA, blogueur tchadien, Karam AL-MASRI, photographe et vidéo-reporter syrien, Lisa Viola ROSSI, responsable du programme « Renvoyé Spécial » à la MDJ.

Ci-dessous un article publié sur la participation de la MDJ aux Assises et la galerie photo ci-dessous :

[Interview] La parole aux journalistes : Hicham Mansouri (EPJT, 16/03/2017)

Retrouvez aussi l’article réalisé par le Mag’Centre à propos de l’opération Renvoyé spécial : magcentre.fr-Tours les assises du journalisme se penchent sur léducation aux médias

Le stand de la Maison des journalistes est installé dans la hall du Palais de Congrès, siège des Assises. du journalisme

[EDIT 16.03.2017]

Karam AL-MASRI récompensé du Prix Enquête et Reportage par la journaliste Anne-Claire COUDRAY aux côtés de ses pairs aux Assises du Journalisme 2017 ©Journalisme.com

 La Maison des journalistes tient à féliciter chaleureusement le photographe syrien Karam Al-Masri, actuel résident, pour le Prix « Enquête et Reportage » remporté conjointement avec la journaliste Rana Moussaoui, aux Assises du Journalisme 2017 pour Couvrir Alep, la peur au ventre et le ventre vide.

Un grand Bravo !

Mercredi 1er mars 2017, les élèves de Seconde Bac Pro Vente et Commerce, accompagnés de leur professeure documentaliste Elisa Jacquier, de Lettres-Histoire François Lopez et d’Écp-Gestion Taoufiq Eddarkaoui, ont rencontré Hicham Mansouri, journaliste d’investigation marocain dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial organisée au Lycée Professionnel Jules Michelet de Fontenay-sous-Bois (94).

Hicham MANSOURI expose son parcours de journaliste exilé et la situation des droits de l’homme au Maroc devant les élèves Bac Pro Vente et Commerce du LP Jules Michelet ©Camille PEYSSARD-MIQUEAU

«Je ne suis pas un héros, je fais juste mon travail de journaliste. Je n’ai pas d’ennemi, je ne suis pas dans un combat infini. J’aime mon pays. Aimer son pays, c’est aussi être capable de le critiquer. »

Alors que son procès pour  »atteinte à la sécurité de l’État », délit passible d’une peine de 5 ans de prison ferme, ne cesse d’être reporté au Maroc, le journaliste d’investigation Hicham Mansouri a présenté aux lycéens l’importance pour toute démocratie d’avoir, de soutenir et d’apprécier les médias comme contre-pouvoir, mais aussi de la possibilité pour chaque citoyen de devenir un acteur de l’information grâce aux nouvelles technologies.

Directeur des programmes de formations de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation, Hicham Mansouri a expliqué les particularités et les enjeux de ce genre journalistique tout en insistant sur son importance dans un régime démocratique. Il est ainsi revenu sur ses propres enquêtes et les pressions exercées par le pouvoir marocain pour l’empêcher de les poursuivre.

Les élèves, les professeurs présents, les membres de l’équipe de la Maison des journalistes et Hicham Mansouri ont ensuite échangé autour de questions préparées en amont par la classe. Des conditions d’incarcération difficiles dans les prisons marocaines, aux capacités insoupçonnées de résilience des êtres humains face à l’impossibilité d’exercer leurs droits, en passant par le rôle des médias en France, un débat riche d’enseignements a été mené sur un ton libre et libérateur.

Hicham MANSOURI présente l’état de la liberté de la presse devant les élèves Bac Pro Commerce et Vente du Lycée Professionnel Jules Michelet ©Calypso VANIER

Une rencontre appréciée des lycéens comme en témoignent les réactions enthousiastes :

«Grâce à ce témoignage, je connais de manière plus approfondie le monde des journalistes exilés.»

«Je souhaite à Monsieur Mansouri de rester fort, de ne pas abandonner et de toujours essayer de dire la vérité vraie!»

«Je n’ai qu’une chose à dire aux journalistes exilés : ne perdez pas espoir!»

«Le rôle du journaliste c’est de nous dire ce qui se passe dans le monde sans langue de bois.»

«Sans la liberté de la presse, on ne peut pas connaitre en mots ou en images les événements du monde.»