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Le mercredi 11 juillet, des adultes placés sous main de justice sont allés à la rencontre de l’équipe et des professionnels de la Maison des journalistes. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) et la Ville de Paris, initié en 2018.

© Vivien Picouleau

Pour la première fois depuis le début de sa participation au programme Renvoyé Spécial, le journaliste syrien Salah Al-Ashkar a présenté son parcours auprès d’un public exclusivement composé d’adultes. Dans le cadre d’un partenariat avec le SPIP et la Mairie de Paris, la MDJ organise depuis 2018 des rencontres destinées à sensibiliser ces bénéficiaires aux problématiques liées à la liberté de la presse et aux libertés fondamentales.

Pour cette nouvelle édition, les participants ont été accueillis dans les locaux de la MDJ par la directrice, Madame Darline Cothière. Une visite des lieux a permis à chacun d’entre eux d’en apprendre davantage sur cette association.

Le 11 juillet, la rencontre avec le journaliste syrien Salah Al Ashkar a été le moment clé de la visite. Témoin de la guerre en Syrie et de ses ravages à Alep, son parcours a permis d’aborder avec les participants la géopolitique, la situation de la presse dans ce pays mais également la complexité du conflit qui fait rage dans cette région.

Diplômé en Finance, Salah s’initie au journalisme en 2011. Sur le terrain, il relate et filme les manifestations pacifiques à Alep, organisées pour protester contre le régime de Bachar Al-Assad. Le journaliste réalisera plusieurs reportages sur la situation à Alep à partir de cette date. Après un séjour en prison, le journaliste choisit de travailler sous pseudonyme pour échapper aux radars du pouvoir en place et à la censure. « Salah Al-Ashkar » devient alors son nom d’emprunt. En 2016, il est contraint de s’exiler en France.

Cette rencontre est l’occasion pour les personnes présentes à la MDJ, d’entendre le témoignage d’un journaliste qui a vécu en zone de guerre et de découvrir son travail. Sollicité par plusieurs médias lorsqu’il est en Syrie, il a réalisé plusieurs reportages avec des chaînes francophones. Ses vidéos et son récit ont pu illustrer, pendant cet évènement, son combat pour la liberté d’informer, une liberté pour laquelle il continue à se battre.

« Le témoignage de Salah nous aide à ouvrir les yeux sur la situation critique du journalisme dans certaines zones du monde » écrit l’un des bénéficiaires à l’issue de la rencontre. Le parcours du journaliste est également pour lui porteur d’un message d’espoir. « Ce qui me frappe c’est que malgré les menaces, la prison et la pression, il ne cesse de crier haut et fort son mécontentement. J’aimerais vous remercier pour votre combat pour la liberté ». Une ancienne détenue présente à la rencontre ajoute : « J’ai beaucoup appris sur le journalisme et la Syrie. Je lui souhaite beaucoup de courage et de continuer dans cette voie».

L’équipe du SPIP présente ce jour-là salue également l’intérêt de cette rencontre dans le cadre de ce partenariat : «Il s’agit d’une confrontation directe avec la réalité. L’absence de haine de la part du journaliste m’a également frappé ». Une éducatrice ajoute : « Les témoignages de ces journalistes sont importants surtout auprès d’un public jeune et fragile. Ils illustrent la notion d’engagement ».

 

Le vendredi 8 juin, le journaliste Salah Al-Ashkar est allé à la rencontre des étudiants du lycée Antonin Artaud à Marseille. Dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial, organisée en partenariat avec la fédération française des Clubs UNESCO,  il est venu témoigner de son parcours.

Salah Al Ashkar, journaliste syrien, vit en France depuis 2017. Diplômé en Finance, il s’initie au journalisme en 2011. Sur le terrain, il relate et filme les manifestations pacifiques de 2011, organisées en opposition au régime de Bachar Al-Assad. Témoin des conflits, le journaliste réalise plusieurs reportages sur la situation à Alep à partir de cette date. Il est sollicité par plusieurs médias étrangers qui reprendront ses vidéos, notamment lors du siège de la ville en 2016. Il est contraint de s’exiler en France la même année.

Dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial, son témoignage permet aux jeunes de mieux comprendre la complexité du conflit en Syrie et la situation des journalistes dans ce pays.

L’opération Renvoyé Spécial s’invite au collège !  Les vendredi 1er et lundi 4 juin, deux journalistes de la MDJ sont allés à la rencontre des élèves de Crouy sur Ourcq. Ces événements ont été organisés avec le soutien du Clemi, Presstaliss et du département de Seine et Marne. 

Les élèves du collège le Champivert, situé à Crouy sur Ourcq dans l’académie de Créteil, ont eu la chance d’accueillir deux journalistes au mois de juin. Ces professionnels aux parcours très différents ont pour point commun l’exil. Contraints de fuir leurs pays pour avoir exercé leur liberté d’informer, ils sont venus partager avec les élèves leur histoire.

Salah Al Ashkar, journaliste syrien, vit en France depuis 2017. Diplômé en Finance, il s’initie au journalisme en 2011. Sur le terrain, il relate et filme les manifestations pacifiques de 2011, organisées en opposition au régime de Bachar Al-Assad. Témoin des conflits, le journaliste réalise plusieurs reportages sur la situation à Alep à partir de cette date. Il est sollicité par plusieurs médias étrangers qui reprendront ses vidéos, notamment lors du siège de la ville en 2016.

Cet épisode de la guerre en Syrie a particulièrement retenu l’attention des élèves qui ont souhaité en savoir davantage sur les conditions de vie des habitants lors de cette période. A l’issue de sa présentation, ils ont témoigné par leurs questions, d’un grand intérêt pour son parcours.

 

L’histoire du journaliste Makaila NGUEBLA a été le fil conducteur d’un nouvel échange le lundi 4 juin. Auteur d’articles et de chroniques, dénonçant les abus de pouvoir au Tchad, le journaliste vit en France depuis 2013. Dans le collimateur des autorités, il avait d’abord été contraint de trouver refuge en Tunisie puis au Sénégal. Pour des raisons politiques, il a successivement été expulsé des pays dans lesquels il s’était installé. Il continue aujourd’hui à s’exprimer à travers son blog, très suivi en Afrique.

Après avoir présenté son parcours, le journaliste a répondu aux multiples questions des élèves portant sur son métier, son pays mais aussi son exil.