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Lundi 17 février 2017, les lycéens de Première des filières Scientifique option Sciences de l’Ingénieur (S SI) et Scientifique option Sciences de la Vie ou de la Terre (S SVT) accompagnés de leurs professeures d’Histoire-Géographie Sophie Le Goff et documentalistes Florence Neveu et Valérie Héluin, ont rencontré Zara Mourtazalieva, écrivaine tchétchène, auteure notamment de l’autobiographie  »Huit ans et demi » publiée aux Éditions BOOKS Les Moutons Noirs (2014), dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial – Île-de-France, organisée au Lycée Jean Rostand de Mantes-La-Jolie (Académie de Versailles).

L’écrivaine tchétchène Zara MOURTAZALIEVA accompagnée de son interprète Madina Soslambekova ©Calypso VANIER

«Après tout ce que j’ai vécu, je sais qu’il n’existe qu’un rempart à la violence : la parole.»

Accusée injustement de terrorisme par la justice de Moscou, condamnée parce que tchétchène, Zara Mourtazalieva a témoigné auprès de lycéens attentifs de ses près de neuf années de détention dans un camp de travail de Mordovie, de la violence et de l’injustice rencontrées, du soutien sans faille que les journalistes et les militants des droits de l’homme lui ont apporté, de sa nouvelle vie en France, mais aussi de son travail d’écrivaine.

«Pour être honnête, je n’avais pas l’intention d’écrire un jour, un livre. Ce fut difficile pour moi d’écrire chaque chapitre; chaque ligne écrite, je la revivais. J’ai écrit de manière très honnête ce qui m’était arrivé. Aujourd’hui, je ne peux toujours pas dire que je me sens mieux après avoir écrit ce que j’ai vécu, mais c’était nécessaire pour moi et pour les autres.»

Échange intense entre les élèves du Lycée Polyvalent Jean Rostand de Mantes-La-Jolie et Zara MOURTAZALIEVA ©Camille PEYSSARD-MIQUEAU

Un échange salué par les lycéens présents dont vous pouvez trouver les réactions enthousiastes ci-dessous :

«  Merci d’être là pour partager vos expériences, merci d’être en vie pour nous expliquer, nous montrer. »

«  Ce qui m’a frappé c’est la façon dont ils ont réussi à reprendre leur vie après avoir été condamnés »

«  La liberté de la presse est importante car chacun a le droit de s’exprimer. Personne n’a le droit ni le statut pour l’interdire. »

«  Je voudrais dire aux journalistes exilés de ne rien lâcher, de continuer à se battre et je les remercie d’avoir le courage de venir témoigner dans les écoles d’un pays étranger »

«  Les journalistes en exil ont, malgré un traumatisme important, un témoignage historique important à délivrer. »

«  La liberté de la presse est absolument nécessaire. Elle rapproche le lecteur du reste du monde. »

Découvrez ci-dessous l’article consacré à la rencontre par le Courrier de Mantes du 21 février 2017 :