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Le jeudi 18 janvier, une délégation de la MDJ composée de journalistes turcs, marocains, syriens et guinéens a été accueillie à la rédaction de France 24 à Issy-les-Moulineaux. Accompagnés de Lisa Viola ROSSI, chargée de mission Communication et Sensibilisation, et de Margot FELLMANN, volontaire en Service Civique de la MDJ, les visiteurs ont été guidés par Alberic de GOUVILLE, rédacteur en chef à France 24 et vice-président de la MDJ.

Marie-Christine SARAGOSSE, présidente et directrice générale de France Média Monde, maison mère de France 24, a tenu à recevoir la délégation de la MDJ. Elle a constaté que les journalistes de la MDJ proposaient « un carte significative de l’état de liberté de la presse dans le monde ». En écho à l’actualité, elle a notamment déclaré à propos de la Turquie : « Nous ne devons pas abandonner la Turquie et j’espère qu’en tant que médias international, nous pourrons créer de nouveaux projets avec les journalistes de ce pays. » Elle a ensuite interrogé plusieurs journalistes présents sur les raisons pour lesquelles ils ont dû fuir leur pays, sur leurs activités journalistiques et sur leur intégration en France. « Je suis très contente que vous veniez visiter notre chaîne. C’est la première fois que je reçois une délégation de la Maison des journalistes et j’espère que nous pourrons renouveler ce genre de rencontres » a-t-elle conclu.

« Les amis, vous êtes ici chez vous ! » a déclaré Marie Christine SARAGOSSE, PDG de France Média Monde

La visite des locaux de rédaction a été surtout l’occasion d’échanger avec des professionnels exerçant pour la chaîne. Dans ces bureaux où francophones, anglophones et arabophones partagent les mêmes espaces de travail, les journalistes de la MDJ ont pu découvrir une équipe de rédaction tout à fait singulière. Les Syriens et les Marocains ont pu discuter plus particulièrement avec des personnes travaillant en langue arabe. La visite a emmené le groupe à travers les studios d’enregistrement et les régies des différents plateaux à la rencontre des journalistes, chroniqueurs et présentateurs de la chaîne. Il a ensuite été reçu par Vanessa BURGGRAF, directrice de la rédaction francophone de France 24, puis par Nabil EL CHOUBACHY, son homologue, directeur de la rédaction arabophone.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des activités culturelles organisées par la Maison des journalistes grâce à la précieuse collaboration d’un réseau de partenaires solidaires – notamment des médias partenaires et parrains – développé depuis quelques années par le Service Culture de la MDJ.

Pour plus d’information sur les activités du Service Culture de la MDJ, consultez lAGENDA CULTUREL 2017 ou contactez-nous par mail : evenement@maisondesjournalistes.org

 

La Maison des journalistes a participé à la UP Conférence, le 23 mai 2017, intitulée  « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? », en collaboration avec  le groupe SOS et le Crédit Coopératif à Nanterre (92). 

UP Conference « Journalistes :UP Conference « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? » © Stefano LORUSSO le quatrième pouvoir en danger ? » © Stefano Lorusso

UP Conference « Journalistes : le quatrième pouvoir en danger ? » © Stefano LORUSSO

L’écrivaine tchétchène et ancienne résidente de la Maison  des journalistes (MDJ) Zara Mourtazalieva et le journaliste  d’investigation marocain, Hicham Mansouri, résident de la MDJ, ont échangé avec Luc Hermann, dirigeant de l’agence de presse Premières Lignes, et  Albéric De Gouville, vice-président de la Maison des journalistes, rédacteur en chef à France 24.

Les journalistes ont débattu sur l’état de la liberté d’information au Maroc et en Russie, respectivement classés aux  133ème et 148ème places dans le classement de la liberté de la presse, présenté par Reporters sans frontières en 2017. Ayant gagné cinq rangs par rapport au classement de l’année dernière, la France se trouve aujourd’hui en 39ème position.

En effet, les journalistes ont observé que dans des pays tels que la Russie et le Maroc,  la menace la plus grande à la liberté de la presse est représentée par le pouvoir étatique, mais qu’en France et en Europe, c’est la grande concentration des médias  au sein de groupes privés qui menace l’indépendance de la presse.

L’écrivaine tchétchène Zara Mourtazalieva a fait l’amère expérience de l’impossibilité de s’exprimer pour un professionnel des médias. Elle a a été emprisonnée en 2004 durant huit ans et demi, accusée de terrorisme.

L’écrivaine tchétchène Zara MOURTAZALIEVA © Stefano LORUSSOzalieva © Stefano Lorusso

L’écrivaine tchétchène Zara MOURTAZALIEVA © Stefano LORUSSO

Le lendemain des attentats du 4 mars 2004 à Moscou, elle tombe dans un piège. En pleine recherche des responsables de l’attentat, les forces de l’ordre russes placent 196 grammes de TNT dans son sac à dos. Conduite au commissariat, Zara Mourtazialeva sera emprisonnée. Elle avait vingt ans. Libérée en 2012, elle publie un livre sur son expérience dans les prisons russes («Huit ans et demi» de Zara Mourtazalieva, traduit par Galia Ackerman, éd. Books).

Hicham Mansouri, journaliste d’investigation marocain, a été forcé à quitter son pays après avoir été emprisonné durant dix mois  à cause de ses enquêtes, notamment sur la surveillance électronique opérée par les autorités marocaines.

Le journaliste Hicham MANSOURI © Stefano LORUSSO

Il est actuellement poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Aujourd’hui il tient un blog via Mediapart et participe à de nombreux médias européens et du monde arabe. En attente de son procès, aux côtés de six autres militants des droits de l’Homme et confrères journalistes, Hicham Mansouri continue de dénoncer les dérives d’un pouvoir étatique qui refuse la liberté des contre-pouvoirs. Vous pouvez suivre le déroulé de son procès et le soutenir sur www.justicemorocco.wordpress.com.

Ci-dessous la vidéo intégrale de la rencontre réalisée par le Groupe SOS :