Atelier Voix en Exil : mieux comprendre le logement, les aides sociales et la création d’entreprise
Mardi 26 août, la Maison des journalistes a réuni les membres du programme Voix en Exil pour un atelier riche en échanges. De la recherche de logement à la création de projets professionnels, l’objectif était de fournir aux journalistes exilés des outils concrets pour avancer.
Le mardi 26 août, la Maison des journalistes a tenu un atelier sur le champ social, en compagnie de plusieurs journalistes membres du programme Voix en Exil (VEE). De nombreux sujets ont été abordés et expliqués aux journalistes, notamment le logement, les allocations sociales, la création d’une micro-entreprise ou d’une association, entre autres.
Comprendre les options de logement et leurs conditions
Les différents types de logements disponibles ont été abordés afin de préparer les journalistes à une situation plus stable. Des logements sociaux aux appartements privés, les différents types ont été discutés afin que les journalistes puissent comprendre quel type serait compatible avec leurs ressources financières et leurs revenus, et comment y accéder.
Le coût du logement a également été abordé, notamment le fait que le loyer ne doit pas dépasser 30 % des revenus, ainsi que le niveau particulièrement élevé des loyers dans la région parisienne, ce qui a conduit à envisager la possibilité de s’installer dans une autre région, plus éloignée mais bien desservie par les réseaux de transports vers la capitale.
Allocations et démarches administratives : ce qu’il faut savoir
En lien avec le logement, les différents types d’attribution auxquels les journalistes ont droit, ainsi que la manière de les demander, ont également été abordés. Ils ont reçu les outils appropriés et ont obtenu des réponses à leurs questions concernant la manière de naviguer dans l’administration française et les procédures à suivre pour être en règle.
Ils ont également été orientés vers d’autres structures susceptibles de leur apporter une aide en cas de difficultés, telles que la mairie, qui peut elle-même intervenir avec des assistants sociaux ou les diriger vers des associations plus spécialisées dans ce domaine.
Les nouvelles exigences récentes du RSA ont également été abordées : il faudra justifier de 15 heures d’activité hebdomadaire pour continuer à percevoir les allocations. La Maison des journalistes peut notamment fournir des attestations aux journalistes qui écrivent des articles pour L’Œil de la Maison des journalistes, comptant généralement entre 3 et 5 heures de travail par article. Il a été souligné que les journalistes devaient conserver les preuves de leur activité et de leur recherche active d’emploi, sous peine de perdre leur accès au RSA.
Les différentes structures d’aide sociale ont également été expliquées aux journalistes et répertoriées dans des documents qui leur ont été distribués, leur permettant ainsi de savoir où s’adresser pour obtenir l’aide dont ils ont besoin. La question du passage d’un numéro de sécurité sociale provisoire à un numéro permanent a également été abordée.
Micro-entreprise : démarches, conseils et soutien
En outre, il a également été question de la création de micro-entreprises, un moyen pour les journalistes en exil de concrétiser leurs projets personnels. La Maison des journalistes peut apporter son soutien à de tels projets, tout comme d’autres programmes tels que « La Ruche » à Paris. Les différents aspects de la création d’une telle entreprise ont été détaillés, du type d’entreprise à choisir en fonction de sa mission précise à la manière de la déclarer, en passant par les structures à contacter pour ce faire.
Il leur a notamment été recommandé de contacter la Chambre de Commerce et d’Industrie, qui peut les aider à créer leur entreprise, ou d’utiliser les nombreux sites ou applications disponibles sur le sujet, du PIMMS à la plateforme INPI. Les spécificités relatives à la déclaration de revenus et au paiement des impôts pour chaque type d’entreprise ont également été abordées, permettant ainsi aux journalistes de choisir la forme d’entreprise la mieux adaptée à leur situation.
Enfin, les journalistes participant à Voix en Exil ont présenté leurs différents projets afin de discuter ensemble des éléments nécessaires au lancement de leur entreprise ou association. Des chaînes YouTube aux podcasts, en passant par une “ghost kitchen” sur Uber Eats, les idées étaient nombreuses et créatives.
Ceili Boudignon
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© Ceili Boudignon