UNE CÉRÉMONIE D’ACCUEIL EN L’HONNEUR DES JOURNALISTES

Ce mercredi 3 mai 2023, la Maison des journalistes a retrouvé son rendez-vous annuel à l’Hôtel de Ville de Paris à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Ce moment, si précieux pour l’association comme pour ses journalistes et la Mairie de Paris, s’est articulé autour de la remise de cartes de citoyenneté à 17 journalistes originaires de 10 pays différents. 

La promotion 2023 de la MDJ, avec Elise Lucet, journaliste d’investigation, Arnaud Ngatcha, adjoint à la Maire de Paris, Geneviève Garrigos, conseillère de Paris et présidente de la 7ème commission, Darline Cothière, directrice de la MDJ et Albéric De Gouville, président de la MDJ. / © Frédérique Le Brun

La liberté de la presse, un droit fondamental

L’ouverture de cet événement a débuté par la prise de parole des élus. Arnaud Ngatcha, chargé de l’Europe, des relations internationales et de la francophonie pour la Ville de Paris était présent tandis que Jean-Luc Roméro-Michel, chargé des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations, a donné son discours par vidéo. 

Le président de la MDJ, Albéric de Gouville, a poursuivi le déroulement de cette cérémonie officielle. Il a mis en valeur l’accueil que la MDJ offre à tous ses journalistes dont leur origine respective, variant au cours des années, témoignent de l’émergence des conflits et de la réduction de la liberté de la presse dans certains pays. La mise en avant du journaliste emprisonné à Kaboul, Mortaza Behboudi, ancien résident à la MDJ, ne fait que illustrer sa motivation, toujours aussi forte pour son combat avec la MDJ et son espoir de faire de cette maison “un point d’ancrage, une famille ou se retrouver”. 

Darline Cothière, directrice de la MDJ, a également pris la parole pour soutenir les actions et le travail fourni par la MDJ pour répondre à ses trois objectifs que sont Accueillir, Sensibiliser et Informer. 

Un représentant de la promotion 2023 s’est également exprimé lors du déroulement de cette cérémonie, Adnan Hassanpour, journaliste kurde (Iran). Dans son message transmis, il insiste notamment sur une plus grande intervention de la part des gouvernements occidentaux pour lutter contre les régimes dictatoriaux qui entravent la liberté de la presse afin de libérer les pays et leurs populations à la parole notamment opprimée.

La liberté de la presse, un baromètre de la démocratie et de l’actualité

Cette année, la cérémonie de remise de carte de citoyenneté a eu l’honneur d’accueillir Elise Lucet en tant que marraine de la promotion 2023. Cette journaliste d’investigation et productrice du magazine Envoyé Spécial soutient fortement cette association unique au monde, et ses actions pour défendre la liberté de la presse. Elle montre à quel point cette liberté est importante et doit exister dans tous les pays. D’ailleurs, la corrélation qu’elle réalise entre la liberté de la presse et le niveau démocratique est une preuve supplémentaire de l’importance de cette liberté dans les régimes politiques et donc de l’importance de sa protection. “La situation de la liberté de la presse est un bon baromètre de la démocratie et de l’actualité…” et “Se battre pour la liberté de la presse c’est se battre pour la liberté tout court”. Elle insiste également sur le devoir qu’est le nôtre d’informer l’opinion publique des violations à cette liberté qui existent et qui doivent être combattues.

Elise Lucet (à gauche), Adnan Hassanpour (en haut à droite) et Darline Cothière (en bas à droite) / © Frédérique Le Brun 

Cette cérémonie se veut également le lieu d’un échange symbolique entre des individus de différentes cultures pour apporter l’aide à ceux dans le besoin. Cet échange culturel a d’ailleurs pris une place importante au cours de cet événement. En effet, la cérémonie qui se déroule dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris, dans une architecture historique et française, a été témoin de deux représentations artistiques. La journaliste artiste, Samereh Rezaei, résidente de la MDJ, a réalisé une danse afghane représentant une parole d’abord censurée et interdite mais qui progressivement se libère. Tandis que Jean-Marie Théodat a récité un poème accompagné de son frère saxophoniste Turgot Théodat et qui incite à une grande réflexion sur le manque d’aide apportée aux personnes menacées et persécutées.

La cérémonie s’est finalement clôturée par la remise des cartes de citoyenneté aux 17 journalistes provenant de l’Ukraine, la Syrie, l’Afghanistan, la Russie, l’Iran, Cuba, Haïti, la Chine, la Guinée et le Bangladesh, par la Mairie de Paris et sous les applaudissements de l’ensemble des personnes présentes à cet évènement.

Par Ines Voirin

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© Frédérique Le Brun