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«Après cette rencontre avec Raafat Alghanem, je crois que le rôle du journaliste est celui d’être un ‘’témoin du monde’’, celui qui doit apporter les nouvelles et les connaissances venues d’ailleurs. Dans la société d’aujourd’hui, son rôle est d’énoncer les injustices, de les dénoncer et de nous informer de ce qui se passe.»

Raafat ALGHANEM face aux élèves du Lycée La Fayette de Brioude ©Agence BRIOUDE

Vendredi 24 mars 2017, les élèves des classes de Première Scientifique et Économique et Social, accompagnés de leurs professeures Ouardia Touahri et Christiane Gaillard, ont rencontré le journaliste syrien Raafat Alghanem à l’occasion de l’opération Renvoyé spécial, organisée dans le cadre de la 28ème Semaine de la presse et des médias dans l’école au Lycée La Fayette de Brioude (43).

Durant plusieurs heures, les lycéens ont échangé avec le journaliste et partagé son parcours professionnel et personnel à travers la Syrie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie, avant son exil vers la France. L’occasion pour beaucoup de rencontrer pour la première fois un témoin direct de la guerre qui déchire le territoire syrien depuis six années et qui fait régulièrement la une de la presse française et internationale.

Une rencontre qui a marqué les lycéens de Brioude et a permis d’enrichir leur réflexion à en croire leurs retours enthousiastes : 

«Grâce à monsieur Alghanem, on en a appris plus sur la vie politique en Syrie. Les problèmes qui s’y passent me semblent aujourd’hui beaucoup plus réels.»

«Ce témoignage m’a permis d’apprendre et de connaitre un pays, une situation économique différente. Mais aussi d’avoir un regard différent du nôtre sur le monde actuel et les tensions du monde.»

«J’ai été marqué par l’ouverture d’esprit du journaliste syrien. En chaque homme, bon ou mauvais, il y a un traumatisme et de la réflexion. J’ai appris que tout homme mérite de l’intérêt.»

«J’ai trouvé le parcours de ce journaliste intéressant d’autant plus que j’ai travaillé sur la liberté de la presse dans le cadre des TPE, j’en ai donc appris d’avantage sur la liberté d’expression et notamment sur la presse en Syrie.»

«Cette rencontre était intéressante et riche culturellement. On a pu en apprendre plus sur la vie, le pays, la culture et la société des pays dont nous a parlé le journaliste. On a eu un point de vue  »intérieur’’. »

«Je crois la liberté de la presse importante car sans presse ce n’est plus une démocratie. La liberté  d’expression est un des piliers de la démocratie.»

«Raafat Alghanem m’a permis de découvrir le régime de Bachar el-Assad en Syrie, la vie d’un journaliste opprimé et son regard sur la situation actuelle. J’ai été très touché par la destruction et la disparition progressive de sa Syrie d’origine sous les menaces et la torture.»

«Je veux dire aux journalistes exilés toute mon admiration et qu’il est nécessaire qu’ils continuent d’intervenir dans des lycées, comme aujourd’hui, pour dire leur vérité et leur histoire directement aux élèves. Merci et courage !»

Vous pouvez retrouver l’entretien de Raafat Alghanim, réalisé par le journal La Montagne, le 31 mars 2017 en format pdf

Vendredi 17 mars 2017, les élèves de Terminale Scientifique, accompagnés de leurs professeures référentes, Kathy Gautron, professeure documentaliste, et Viriginie Barret, professeure d’anglais, ont rencontré le journaliste et activiste syrien Sakher Edris, dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial organisée au Lycée St Marc de Nivolas-Vermelles (38).

Sakher EDRIS évoque l’actualité de la Syrie face aux lycéens ©M.Michellier / France 3 Alpes

De son parcours personnel aux raisons qui l’ont poussé à l’exil, Sakher Edris a permis aux étudiants présents de prendre connaissance de manière approfondie de la situation en Syrie, de mieux identifier les forces en présence qui s’y affrontent depuis maintenant plus de six ans et d’apporter un regard professionnel sur le rôle des journalistes en temps de guerre.

Aujourd’hui Secrétaire de l’Association du Journalisme Syrien basée à Paris, Sakher Edris continue de dénoncer les crimes perpétrés dans son pays d’origine grâce à ses articles et à ses activités militantes pour le respect des Droits de l’Homme.

Les élèves se sont montrés sensibles au courage et à la détermination du journaliste comme en témoignent leurs réactions enthousiastes :

«Ce témoignage a répondu concrètement à nos questions sur la Syrie et le journalisme.»

«La liberté de la presse est l’un des piliers de la démocratie. Elle promeut la liberté et la communication.»

«Je pense que la situation des journalistes exilés doit être difficile car ils  »abandonnent » en quelque sorte leur pays et tout ce qu’ils connaissent de celui-ci. De plus, l’intégration dans un nouveau pays est très compliquée : il y a la barrière de la langue et toutes les différences culturelles.»

«La liberté de la presse est très importante dans une démocratie car je pense que c’est à partir de plusieurs opinions différentes qu’il est possible de se forger son avis.»

«Le témoignage de Monsieur Edris m’a appris des choses que je ne savais pas et auxquelles je ne me serais peut-être pas intéressé de moi-même.»

«Les journalistes constituent un contre-pouvoir majeur qui permet d’éviter la dictature.»

«Ce témoignage m’a apporté des informations complémentaires par rapport aux médias français ainsi que le point de vue d’un syrien qui a vécu les événements.»

«Sakher Edris nous a permis de voir le rôle et le métier de journaliste sans filtre , sans que personne n’intervienne entre lui et nous.»

«Merci aux journalistes exilés. On est avec eux, on les soutient car sans informations il n’y a pas d’action, de réaction ou d’évolution.»

Vous pouvez retrouver ici le reportage réalisé par France 3 Auvergne/Rhône Alpes, suite à cette rencontre :


Sakher Edris, journaliste syrien, rencontre des lycéens de Nicolas-Vermelle en Isère – France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

Pour France Culture, François Bordonneau, Juliette Médevielle et Vincent Decque ont réalisé un documentaire de 55 minutes, diffusé le 7 juin 2016, « Reporters en exil » sur la Maison des journalistes, son quotidien, les réfugiés.

(Source : MDJ)

(Source : MDJ)

 

L’émission contient notamment les interviews de :

Yvette Murekasabe, 35 ans, reporter radio au Burundi

Ali Al-Daher, 27 ans, reporter télévision Syrie

Khosraw Mani, 29 ans, reporter radio et presse écrite Afghanistan

Darline Cothière, directrice de la Maison des Journalistes

Danièle Ohayon, co-fondatrice de la Maison des Journalistes

 

 

Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste et professeur Iyad Abdallah (Syrie) au Lycée d’Arsonval de Brive-la-Gaillarde (Limoges / Aquitaine-Limousin), le 22 mars 2016.

Pour lire l’article du Populaire du centre consacré à la rencontre et paru le 23 mars 2016, cliquez ici.

(Source : Frédéric LHERPINIÈRE)

(Source : Frédéric LHERPINIÈRE)

Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste Nabil Shofan (Syrie) au Lycée Eiffel de Dijon (Bourgogne-Franche-Comté), le mercredi 23 mars.

Pour télécharger l’article paru dans Le Bien Public, cliquez ici.

Pour consulter l’article de la région Bourgogne France-Comté sur la cérémonie de remise du prix, cliquez ici.

Ci-dessous la galerie photo de la rencontre :

Mazen ADI, photographie par Laura HENRI

Mazen ADI, photographie par Laura HENRI

Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste Mazen ADI (Syrie) au Lycée Polyvalent Diderot de Langres (Reims / Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), le vendredi 5 février.

Cliquez ici pour télécharger l’article paru sur le Journal de la Haute-Marne, le samedi 6 février 2016

« Assis en face d’une salle remplie, il nous raconte dans un français à la fois rocailleux et chantant, sa vie, parsemée de situations improbables dans ce pays qu’il aime et qu’il souhaite retrouver un jour, le jour où le tonnerre de la mitraille ne fera plus crier les hommes. La France ? Un grand pays, qu’il admire et qu’il aime, de ses valeurs à ses auteurs, de sa langue à son peuple. Il ne regrette rien, il rêve de beaucoup plus. Sa liberté, il la met au service de la lutte contre les tyrannies et la folie des hommes, de Paris à Alep. Il déclare ne pas aimer la vie classique, s’ennuyer dans l’ordinaire et aimer « l’aventure ». L’aventure, de Mazen Adi, c’est celle d’un activiste clandestin, d’un journaliste syrien et d’un monsieur convaincu.» 

Cliquez ici pour continuer à lire l’article rédigé par Arthur GUILLAUMOT, un élève du lycée Diderot