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 Cliquez pour lire le rapport de l’opération Renvoyé Spécial 2013-2014.

La Maison des journalistes héberge et accompagne pour une durée de six mois les professionnels de l’information contraints de fuir leur pays.

 (article publié sur A Paris n.49, Hiver 2013-14)

© Émilie Chaix / Mairie de Paris

© Émilie Chaix / Mairie de Paris

Un après-midi, en pleine semaine, rue Cauchy (15e). Le soleil perce à travers les fenêtres de l’ancienne usine de brosses à reluire située au numéro 35. À l’entrée, une coupure de presse encadrée informe le visiteur : « La Maison des journalistes est née. » C’était en 2002. Cela fait onze ans que cet établissement associatif soutenu par la Ville de Paris accueille les journalistes étrangers contraints de fuir leur pays. Présidé par Fabrice Drouelle, il a été créé à l’initiative de Danièle Ohayon, journaliste, et de Philippe Spinau, réalisateur indépendant. « Notre rôle est de venir en aide à ces personnes qui arrivent en France dans l’anonymat et l’indifférence », souligne la directrice, Darline Cothière. La Maison des journalistes (MDJ) dispose de 14 chambres. Les journalistes sont hébergés pour six mois et bénéficient d’une aide matérielle et juridique. Ils viennent pour la plupart de Syrie, du Yémen , d’Irak, d’Iran, du Tchad, d’Afghanistan… À ce jour, plus de 260 professionnels de l’information issus de près de 60 pays différents y ont été accueillis.

Échapper à la prison

Parmi eux, Makaila Nguebla. Ce Tchadien de 42 ans est arrivé en juillet dernier, après de longs mois d’exil en raison de la publication d’articles critiques sur la politique du gouvernement. « Je ne peux plus retourner dans mon pays, où je risque l’emprisonnement », témoigne- t-il. Makaila continue ainsi d’alimenter son blog*, dont le slogan rappelle la raison d’être de la MDJ : « Une plume combattante et indépendante. »

http://makaila.over-blog.com

→ 35, rue Cauchy (15e). Tél. 01 40 60 04 02/05. www.maisondesjournalistes.org

àParis+ sur Paris.fr/aparis : Rencontre avec Makaila Nguebla

Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Ghislaine Dupont et Claude Verlon

La nouvelle est tombée samedi vers 13heures. D’abord, l’annonce de leur enlèvement à Kidal, puis, leur assassinat par des individus non identifiés.

Il s’agit de nos deux confrères français, journalistes de Radio France Internationale (RFI) : Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui étaient au Nord Mali pour un reportage. Alors qu’ils venaient juste de sortir d’une interview avec Ambeiry Ag Ghissa, un responsable du Mouvement National pour la Libération de l’Azwaad (MNLA), à Kidal (zone connue pour ses conflits où sévissent des groupes armés irrédentistes et djihadistes), nos deux confrères ont été enlevés puis sauvagement abattus. Leurs corps criblés de balles ont été retrouvés. C’est une tragédie !

Aussitôt, cette information a fait le tour du monde, relayée par tous types de médias. Cet assassinat indigne et abject ne peut se justifier dans la mesure où il traduit l’expression d’une barbarie et d’une inhumanité déconcertante, de ceux qui pensent réduire à néant la liberté d’informer des journalistes. Ces derniers représentent les promoteurs et vecteurs incontournables de ce droit à l’information reconnu universellement par les instruments sous-régionaux et internationaux dans le monde. L’heure est grave !

Quelle est la motivation des auteurs d’un tel crime ? Pourquoi les groupes armés incontrôlés, ont-ils choisi nos deux confrères comme cibles ? Autant de questions hantent nos esprits et commandent notre lucidité à poursuivre la réflexion. Ce drame épouvantable pose l’épineuse question des risques, du manque de protection et de sécurité des journalistes en zone de conflit. Il révèle parfaitement l’instabilité dans cette région septentrionale du Mali en proie à des conflits armés complexes. Il est urgent d’agir avec tous les moyens légaux pour trouver une solution appropriée à la crise malienne. Elle n’est visiblement pas terminée, en dépit de la tenue des élections et de la prise des fonctions d’un Président démocratiquement élu.

La communauté internationale est interpellée dans sa recherche des voies et moyens idoines afin de sauver des vies humaines menacées quotidiennement pour des revendications occultes.

Les journalistes étrangers en exil, accueillis par la Maison des journalistes, expriment leur profonde consternation devant ce crime abominable dont sont victimes Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Ils ont trouvé la mort dans l’exercice noble de leur métier pour informer l’opinion publique.

Une pensée à nos deux confrères, à leurs familles éplorées et à RFI. Nous sommes solidaires à tous !

Makaila Nguebla, en exil en France.

Vendredi 12 Avril la Maison des Journalistes était à Turin à l’occasion d’une rencontre publique sur la liberté de presse organisé par le Caffé dei Giornalisti. En presence de Darline Cothière, directrice de la Maison des journalistes et des journalistes exilés Karim Rebin Rahmani (kurde d’Iran), Nart Abdulkareem (syrien) – les deux réfugiés à la MDJ, Jean-Claude Mbede (camerounais), de la présidente Viorica Nechifor de l’Association nationale Presse Interculturelle, Stefano Tallia, segretario de l’association Presse Subalpine. Modératrice Stefanella Campana, directrice de Babelmed Italia et vice Présidente présidente de l’Institute Paralleli, Edith Ravaux, consule générale de France à Turin.

Extrait de la vidéo réalisée par Tekla Tv.
Sous-titrage en français : Lisa Viola Rossi

> La MDJ se présente en Italie – L’intervention de Darline Cothière, directrice de la MDJ (Cliquez ici pour voir la vidéo).

> Le témoignage de Nart Abdulkareem, journaliste syrien (Cliquez ici pour voir la vidéo)

Vendredi 12 Avril la Maison des Journalistes était à Turin à l’occasion d’une rencontre publique sur la liberté de presse organisé par le Caffé dei Giornalisti. En presence de Darline Cothière, directrice de la Maison des journalistes et des journalistes exilés Karim Rahmani (kurde d’Iran), Nart Abdulkareem (syrien) – les deux réfugiés à la MDJ, Jean-Claude Mbede (camerounais), de la présidente Viorica Nechifor de l’Association nationale Presse Interculturelle, Stefano Tallia, segretario de l’association Presse Subalpine. Modératrice Stefanella Campana, directrice de Babelmed Italia et vice Présidente présidente de l’Institute Paralleli, Edith Ravaux, consule générale de France à Turin.

Extrait de la vidéo réalisée par Tekla Tv.
Sous-titrage en français : Lisa Viola Rossi

> La MDJ se présente en Italie – L’intervention de Darline Cothière, directrice de la MDJ (Cliquez ici pour voir la vidéo).

Vendredi 12 Avril la Maison des Journalistes était à Turin à l’occasion d’une rencontre publique sur la liberté de presse organisé par le Caffé dei Giornalisti. En presence de Darline Cothière, directrice de la Maison des journalistes et des journalistes exilés Karim Rahmani (kurde d’Iran), Nart Abdulkareem (syrien) – les deux réfugiés à la MDJ, Jean-Claude Mbede (camerounais), de la présidente Viorica Nechifor de l’Association nationale Presse Interculturelle, Stefano Tallia, segretario de l’association Presse Subalpine. Modératrice Stefanella Campana, directrice de Babelmed Italia et vice Présidente présidente de l’Institute Paralleli, Edith Ravaux, consule générale de France à Turin.

Vidéo réalisée par Tekla Tv.

Le témoignage de Nart Abdulkareem, journaliste syrien (Cliquez ici pour voir la vidéo).