Articles

Jeudi 23 mars 2017, les élèves de Seconde, accompagnés de leur professeure de français Marie Mignot, ont rencontré la journaliste rwandaise Maria Kuandika* dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial, organisée à l’occasion de la 28ème semaine de la presse et des médias dans l’école au Lycée Jean-Pierre Vernant de Pins-Justaret (31). 

Maria KUANDIKA et les élèves de Seconde du Lycée Jean-Pierre Vernant ©Dépêche du Midi

Pendant deux heures, les lycéens ont pu échanger avec la journaliste rwandaise pour mieux connaitre les raisons qui l’ont poussée à l’exil, la situation politique et sociale du Rwanda et la censure qui s’exerce sur les médias et les professionnels de l’information. Accusée par les autorités de «dégrader l’image du pays» en montrant dans ses reportages la détresse des populations dans les campagnes, Maria Kuandika* a pu évoquer les problématiques qui entourent la mémoire du génocide et fracturent toujours le pays.

Un échange honnête et émouvant qui semble avoir enthousiasmé les élèves, à en croire leurs témoignages :

«Ce témoignage m’a beaucoup plu car j’aimerais moi-même devenir journaliste et ça m’a aidé à découvrir un peu plus le métier et encouragé à continuer de croire en cette profession.»

«Pour moi, le rôle du journaliste dans la société est d’informer les personnes et de les libérer des préjugés dont ils sont prisonniers à cause de l’ignorance.»

«Le témoignage de Maria Kuandika* m’ a encouragée à ne pas rester muette, à toujours parler de ce qui ne va pas. J’ai ressenti toute sa passion pour le journalisme. J’ai vraiment été très touchée par ce témoignage.»

«Ce qui m’a frappé dans ce témoignage, c’est le fait que le gouvernement veuille faire du Rwanda un pays  »lisse », sans défaut, alors qu’il y a encore beaucoup de choses à régler dans le pays.»

«Le rôle du journaliste est de TOUT montrer. Les mauvaises choses comme les bonnes afin d’y réfléchir et d’avancer, d’évoluer.»

 

«Merci aux journalistes exilés ! Continuez de défendre vos idéaux, c’est ainsi que les choses changeront !»

Vous pouvez consulter l’article consacré à la rencontre par La Dépêche du Midi ici

*Pseudonyme

Vendredi 17 mars 2017, les élèves de Terminale Scientifique, accompagnés de leurs professeures référentes, Kathy Gautron, professeure documentaliste, et Viriginie Barret, professeure d’anglais, ont rencontré le journaliste et activiste syrien Sakher Edris, dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial organisée au Lycée St Marc de Nivolas-Vermelles (38).

Sakher EDRIS évoque l’actualité de la Syrie face aux lycéens ©M.Michellier / France 3 Alpes

De son parcours personnel aux raisons qui l’ont poussé à l’exil, Sakher Edris a permis aux étudiants présents de prendre connaissance de manière approfondie de la situation en Syrie, de mieux identifier les forces en présence qui s’y affrontent depuis maintenant plus de six ans et d’apporter un regard professionnel sur le rôle des journalistes en temps de guerre.

Aujourd’hui Secrétaire de l’Association du Journalisme Syrien basée à Paris, Sakher Edris continue de dénoncer les crimes perpétrés dans son pays d’origine grâce à ses articles et à ses activités militantes pour le respect des Droits de l’Homme.

Les élèves se sont montrés sensibles au courage et à la détermination du journaliste comme en témoignent leurs réactions enthousiastes :

«Ce témoignage a répondu concrètement à nos questions sur la Syrie et le journalisme.»

«La liberté de la presse est l’un des piliers de la démocratie. Elle promeut la liberté et la communication.»

«Je pense que la situation des journalistes exilés doit être difficile car ils  »abandonnent » en quelque sorte leur pays et tout ce qu’ils connaissent de celui-ci. De plus, l’intégration dans un nouveau pays est très compliquée : il y a la barrière de la langue et toutes les différences culturelles.»

«La liberté de la presse est très importante dans une démocratie car je pense que c’est à partir de plusieurs opinions différentes qu’il est possible de se forger son avis.»

«Le témoignage de Monsieur Edris m’a appris des choses que je ne savais pas et auxquelles je ne me serais peut-être pas intéressé de moi-même.»

«Les journalistes constituent un contre-pouvoir majeur qui permet d’éviter la dictature.»

«Ce témoignage m’a apporté des informations complémentaires par rapport aux médias français ainsi que le point de vue d’un syrien qui a vécu les événements.»

«Sakher Edris nous a permis de voir le rôle et le métier de journaliste sans filtre , sans que personne n’intervienne entre lui et nous.»

«Merci aux journalistes exilés. On est avec eux, on les soutient car sans informations il n’y a pas d’action, de réaction ou d’évolution.»

Vous pouvez retrouver ici le reportage réalisé par France 3 Auvergne/Rhône Alpes, suite à cette rencontre :


Sakher Edris, journaliste syrien, rencontre des lycéens de Nicolas-Vermelle en Isère – France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

Jeudi 16 mars 2017, les élèves du Lycée La Prat’s de Cluny (71), accompagnés de leur professeure documentaliste Christelle Chauvot, ont rencontré le journaliste afghan Bahram Rawshangar dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial, organisée pour la Semaine de la Presse et des Médias dans l’École (SPME), édition 2017. 

Bahram RAWSHANGAR et son interprète Yann RICHARD devant les élèves du Lycée La Prat’s de Cluny ©CLEMI Dijon

Cette rencontre fait suite à une préparation assidue des élèves par leurs professeurs qui avait notamment abouti à la réalisation d’une vidéo pour la défense de la liberté de la presse sous la forme d’un  »Mannequin Challenge » à découvrir ici :

À l’occasion de leur rencontre avec le journaliste, une équipe de la chaîne France 3 Bourgogne-Franche-Comté était présente pour filmer cet échange et interroger Bahram Rawshangar qui a répondu à cette interview que vous nous proposons de (re)découvrir ici :

Semaine de la presse à l’école : les lycéens de la Prat’s à Cluny rencontrent un journaliste afghan

Les élèves semblaient ravis à en croire quelques uns de leurs témoignages enthousiastes : 

«J’ai été frappé par la force de l’engagement et le militantisme de ce journaliste. Toute sa vie semble liée à son combat pour les droits et les libertés.»

«Ce que j’ai à dire aux journalistes exilés se résume en un mot : Merci ! Votre engagement et votre combat sont primordiaux. Finalement, vous êtes les moteurs de la liberté.»

«Pour moi, le rôle du journaliste est d’informer du mieux possible sans forcément être neutre.»

«C’est terrible que les journalistes aient besoin de s’exiler à cause de leur travail pour la liberté : il est pourtant d’utilité publique et leur sacrifice est vraiment impressionnant. Heureusement qu’il existe des structures comme la MDJ pour les accueillir.»

«Le rôle premier du journaliste est de faire circuler l’information avant tout. Mais dans un contexte de crise, je crois qu’il doit également affûter l’esprit et tenter de pousser leur société dans la meilleure direction.»

Vous pouvez télécharger le compte-rendu de la rencontre, rédigé par Maëva Martinez, élève de Seconde : ici, ou obtenir l’article qui lui a été consacré par le Journal de Saône et Loire : ici .

Plus d’informations sur cette rencontre sur le site du CLEMI de l’Académie de Dijon et de FR3

 

Jeudi 9 mars 2017, les élèves de Seconde Bac Pro Commerce et Accueil, accompagnés de leur conseillère principale d’éducation Sophie Stephant, de leur professeure documentaliste Aurélie Desperiez, de leurs professeures de lettres et d’Histoire Cécile Conteh et Brigitte Évard, ont rencontré Gulasal Kamolova, journaliste ouzbèke, dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial organisée au Lycée Professionnel Arthur Rimbaud de la Courneuve (93).

Crédits photo : Sergio Corona

« Qu’est-ce qui a changé depuis la mort du président Karimov ? Rien. Je voulais rentrer en Ouzbékistan après la mort du président le 2 septembre 2016. J’ai crié  »Hourra, je rentre chez moi ! » Mais mes amis m’ont prévenue : si tu reviens tu seras arrêtée à l’aéroport. Je ne peux pas rentrer chez moi. »

La journaliste Gulasal Kamolova a expliqué les raisons de son exil, comparé la situation de la liberté de la presse dans son pays et en France et s’est attardée sur les cas de corruption dans son pays. Les lycéens  ont été particulièrement émus lorsque Gulasal Kamolova a évoqué sa famille et la douleur de l’exil. Apprendre que dans ce pays d’Asie centrale, les enfants sont réquisitionnés chaque année pour assurer la récolte du coton, a été un véritable choc pour le public présent.

Ex-rédactrice au sein d’une télévision privée en Ouzbékistan, correspondante à Moscou pour le compte de la radio Liberté puis journaliste freelance en Ouzbékistan de 2011 à 2015, Gulasal Kamolova, menacée plusieurs fois de mort, a fini par quitter son pays et arriver en France. Même si la jeune femme est, aujourd’hui, loin de ses proches et de son pays, elle ne « »regrette rien », comme Edith Piaf ».

« Je ne peux pas vivre sans mon travail, le journalisme c’est ma vie ».

Un échange a eu ensuite lieu entre les élèves, les membres de la Maison des journalistes et Gulasal Kamolova autour de questions préparées en amont par la classe. Une réflexion a notamment été menée autour des limites de la liberté d’expression et des enjeux de la profession de journaliste en France.

Gulasal KAMOLOVA explique la signification du drapeau de l’Ouzbékistan aux élèves Bac Pro Commerce et Accueil du Lycée Professionnel Arthur Rimbaud. ©Camille PEYSSARD-MIQUEAU

Des élèves heureux d’avoir rencontré et échangé avec la journaliste comme le prouvent ces témoignages :

« Respect, respect, respect, continuez à exercer vos rêves même si c’est interdit !»

« Je souhaite du courage aux journalistes exilés et plein de réussite et que tout s’arrange pour le mieux et qu’ils puissent faire ce qu’ils aiment sans fuir leur pays et être loin de leur famille »

« Ce qui m’a frappé dans ce témoignage c’est son vécu, surtout le moment où elle a parlé de sa famille, ça m’a vraiment touché »

« J’ai appris beaucoup de choses, par exemple que dans d’autres pays, il n’y a pas vraiment de liberté d’expression »

Ci-dessous la galerie des photos de Sergio Corona :

Mercredi 1er mars 2017, les élèves de Seconde Bac Pro Vente et Commerce, accompagnés de leur professeure documentaliste Elisa Jacquier, de Lettres-Histoire François Lopez et d’Écp-Gestion Taoufiq Eddarkaoui, ont rencontré Hicham Mansouri, journaliste d’investigation marocain dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial organisée au Lycée Professionnel Jules Michelet de Fontenay-sous-Bois (94).

Hicham MANSOURI expose son parcours de journaliste exilé et la situation des droits de l’homme au Maroc devant les élèves Bac Pro Vente et Commerce du LP Jules Michelet ©Camille PEYSSARD-MIQUEAU

«Je ne suis pas un héros, je fais juste mon travail de journaliste. Je n’ai pas d’ennemi, je ne suis pas dans un combat infini. J’aime mon pays. Aimer son pays, c’est aussi être capable de le critiquer. »

Alors que son procès pour  »atteinte à la sécurité de l’État », délit passible d’une peine de 5 ans de prison ferme, ne cesse d’être reporté au Maroc, le journaliste d’investigation Hicham Mansouri a présenté aux lycéens l’importance pour toute démocratie d’avoir, de soutenir et d’apprécier les médias comme contre-pouvoir, mais aussi de la possibilité pour chaque citoyen de devenir un acteur de l’information grâce aux nouvelles technologies.

Directeur des programmes de formations de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation, Hicham Mansouri a expliqué les particularités et les enjeux de ce genre journalistique tout en insistant sur son importance dans un régime démocratique. Il est ainsi revenu sur ses propres enquêtes et les pressions exercées par le pouvoir marocain pour l’empêcher de les poursuivre.

Les élèves, les professeurs présents, les membres de l’équipe de la Maison des journalistes et Hicham Mansouri ont ensuite échangé autour de questions préparées en amont par la classe. Des conditions d’incarcération difficiles dans les prisons marocaines, aux capacités insoupçonnées de résilience des êtres humains face à l’impossibilité d’exercer leurs droits, en passant par le rôle des médias en France, un débat riche d’enseignements a été mené sur un ton libre et libérateur.

Hicham MANSOURI présente l’état de la liberté de la presse devant les élèves Bac Pro Commerce et Vente du Lycée Professionnel Jules Michelet ©Calypso VANIER

Une rencontre appréciée des lycéens comme en témoignent les réactions enthousiastes :

«Grâce à ce témoignage, je connais de manière plus approfondie le monde des journalistes exilés.»

«Je souhaite à Monsieur Mansouri de rester fort, de ne pas abandonner et de toujours essayer de dire la vérité vraie!»

«Je n’ai qu’une chose à dire aux journalistes exilés : ne perdez pas espoir!»

«Le rôle du journaliste c’est de nous dire ce qui se passe dans le monde sans langue de bois.»

«Sans la liberté de la presse, on ne peut pas connaitre en mots ou en images les événements du monde.»

 

Rencontre Renvoyé spécial avec la journaliste Maria Kuandika*(Rwanda) au LP-Lycée des Métiers Émile Baudot de Wassy en Haute-Marne, le 26 janvier 2017.

Maria KUANDIKA entourée par les élèves du LP-Lycée des Métiers Émile Baudot ©Nicole BALAYÉ

Les lycéens en Bac Pro Sécurité et Bac Pro Commerce, accompagnés de leur professeur référente, Madame Nicole Balayé, ont pu rencontrer et échanger avec la journaliste rwandaise autour des thèmes chers à l’opération Renvoyé spécial : la défense de la liberté de la presse et d’expression, le parcours d’une professionnelle de l’information, les problématiques de l’exil, la vie quotidienne en France d’une réfugiée.

Une rencontre qui a fortement marqué les élèves présents à en croire les réactions enthousiastes : 

« J’ai été frappé par le fait qu’il existe encore des pays qui ont des limites à la liberté et où les gens qui vont à l’encontre du gouvernement sont obligées de s’exiler.»

« Le rôle du journaliste est de déclarer tous les faits qu’ils soient bons ou mauvais et de les partager au peuple entier afin qu’il sache ce qu’il se déroule dans leur pays.»

« Merci. Les journalistes en exil risquent leur vie pour NOUS informer. Sans eux on se fierait simplement à l’image que les puissants nous montrent de leur pays.»

« Ce témoignage m’a beaucoup touché. C’était très beau et personnel.»

« Je voudrais dire aux journalistes de la MDJ qu’ils ont énormément de courage de continuer leur métier après les menaces, la peur, la perte de membres de leur famille. J’espère que vous allez pouvoir retourner dans votre pays sans avoir de problèmes.»

« Le rôle du journaliste d’aujourd’hui c’est de montrer le deuxième visage de la société.»

Vous pouvez aussi découvrir, l’article consacré à la rencontre dans le Journal de la Haute-Marne :

Article consacré par le Journal de la Haute-Marne à la rencontre opération Renvoyé spécial, le 28 janvier 2017

* pseudonyme