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« Je pense que l’accueil de la Maison des journalistes donne aux journalistes  exilés une grande aide, car il faut que tout le monde ait le droit de s’exprimer ». Rencontre Renvoyé spécial avec le journaliste Shiyar Khaleal au Lycée Max Linder  de Libourne (Académie de Bordeaux), le mercredi 5 avril 2017.  

 

Renvoyé Spécial Shiyar KHALEAL au Lycée Max Linder à Libourne © Shiyar KHALEAL

Renvoyé Spécial Shiyar KHALEAL au Lycée Max Linder à Libourne © Shiyar KHALEAL

 

Les élèves de Première et  leurs professeurs référents, Laurent Despin et Céline Sellier, ont pu échanger avec le journaliste kurde-syrien sur la guerre en Syrie et sur son expérience d’exil. Ce moment a été l’occasion pour beaucoup d’entre eux de découvrir le contexte historique et les évolutions du conflit syrien de vive voix par Shiyar Khaleal. Le journaliste expliquant les raisons de son engagement humain et professionnel dans son pays, il a pu également discuter avec les élèves des concepts de liberté d’opinion et de la presse, sur la définition des principes de la démocratie, de l’opposition et de la désobéissance civile.

 

Renvoyé spécial : Shiyar KHALEAL au Lycée Max Linder à Libourne © Shiyar KHALEAL

Renvoyé spécial : Shiyar KHALEAL au Lycée Max Linder à Libourne © Shiyar KHALEAL

 

Les élèves se sont montrés très intéressés au contexte syrien et ont posé beaucoup de question à Shiyar Khaleal.

« Lorsque Shiyar Khaleal nous a parlé de son arrestation, de ce que qu’il a vécu, de la torture qu’il a subi, tout ça m’a profondément frappé ».

« La Maison des journalistes apporte une grande aide aux journaliste en exil, c’est un modèle pour la liberté d’information ».

« Les journalistes ont un rôle très important dans notre société, ils ont la tâche de nous raconter ce qui se passe autour de nous ».

« On a appris beaucoup de choses sur la Syrie avec un point de vue différent de celui des médias traditionnels ».

« Je voudrais dire à Shiyar et à tous les journalistes exilés qu’ils sont des personnes admirables qui se battent pour leur liberté et pour la liberté de leur concitoyens ».

« La liberté de la presse n’est pas seulement une liberté mais également un droit. Grâce à elle nous pouvons nous construire notre propre avis sur les sujets d’actualité et sur des sujet politiques et sociétaux».

Renvoyé spécial : Shiyar KHALEAL au Lycée Max Linder à Libourne © Shiyar KHALEAL

Renvoyé spécial : Shiyar KHALEAL au Lycée Max Linder à Libourne © Shiyar KHALEAL

 

 

 

 

 

 

« C’est une très belle leçon de vie, Samad est un journaliste très courageux, il est un exemple pour moi !  ». Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste marocain Samad Ait Aicha au Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax (Académie de Bordeaux), le lundi 3 avril 2017.

 

Les élevè du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax © Cécile CASSAIGNE

Les élèves du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax © Cécile CASSAIGNE

 

Pendant toute la matinée, les élèves de Première ES  du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax (Académie de Bordeaux), ont pu échanger avec le journaliste Samad Ait Aicha.  Ce moment a été l’occasion pour les élèves de découvrir l’expérience d’un journaliste en exil et d’échanger avec lui sur l’histoire de son pays. Journaliste d’investigation au Maroc, Samad Ait Aicha a beaucoup travailler sur la démocratisation des voies d’information et la formation des citoyens aux problématiques du journalisme citoyen, notamment grâce à l’application gratuite Storymaker. De surcroît, les élèves ont également pu questionner Samad Ait Aicha  sur le sens de la liberté d’expression et de la presse, du respect des minorités et de la tolérance aujourd’hui au Maroc.

 

Les élevè du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax © Cécile CASSAIGNE

Les élevè du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax © Cécile CASSAIGNE

Une rencontre enrichissante comme en témoignent les retours des élèves ci-dessous : 

« Cette rencontrem’a permis d’en apprendre plus sur le métier de journaliste dans un pays sous dictature »

« Un journaliste est un messager de la vérité, chargé dans la transmettre aux populations ».

« La liberté de la presse est le moteur de l’opinion publique. Sans elle la démocratie devient un régime tyrannique ».

« J’aimerais lui souhaiter bonne courage pour son avenir ».

« Samad m’a appris que la situation de la liberté de la presse au Maroc est très compliquée et délicate ».

« La liberté de la presse est importante dans une démocratie car elle est à la base ».

Retrouvez la description de cette rencontre rédigée par les élèves de 1ES du Lycée Saint Jacques de Compostelle de Dax ici au format pdf.

Samad AIT AICHA © Cécile CASSAIGNE

Samad AIT AICHA © Cécile CASSAIGNE

Dans le cadre d’un partenariat privilégié avec le Conseil départemental de Haute-Garonne, la Maison des journalistes a organisé une rencontre exceptionnelle entre les élèves du Collège La Prairie de Toulouse et l’une de ses journalistes Maria Kuandika*, journaliste rwandaise réfugiée en France, le mardi 21 mars 2017 durant la Semaine de la Presse et des Médias dans l’école.

S’exprimer ce n’est pas toujours facile ! © Travaux réalisés par les élèves du Collège La Prairie de Toulouse

Les élèves de Quatrième et de Troisième, accompagnés de leur professeure documentaliste Ariane Jeanne ont ainsi pu découvrir le Rwanda et le contexte actuel de ce pays meurtri par le génocide perpétré contre la population Tutsi en 1994.

Spécialiste des problématiques liées à la santé, Maria Kuandika*, témoin de cette période sombre de l’Histoire, a partagé avec les jeunes attentifs son expérience professionnelle en tant que journaliste, de ses premières enquêtes aux quatre coins du pays, aux menaces des autorités politiques refusant le portrait réaliste dépeint par cette professionnelle des médias.

Les élèves ont eu l’occasion d’échanger avec elle afin de mieux saisir les tensions qui existent encore aujourd’hui au sein de la population rwandaise entre Tutsis et Hutus. Ils ont ainsi pu mieux saisir les enjeux majeurs du devoir de mémoire auquel chaque pays se trouve ainsi confronté dans l’analyse, l’acceptation et le regard porté sur son passé.

Une rencontre appréciée des élèves à en croire leurs retours enthousiastes : 

«Cette rencontre m’a servi à avoir un autre regard sur le Monde.»

«Les journalistes en exil se sont mis en danger pour exercer leur métier et je pense qu’ils devraient pouvoir trouver refuge dans d’autres pays plus facilement.»

«Ce qui m’a le plus frappé dans cet échange, c’est que Maria a été exilée pour avoir montré la réalité du Rwanda.»

«Pour moi, un journaliste est censé chercher, trouver, vérifier les informations importantes du monde pour que tout le monde puisse être informé.»

«Les journalistes sont très importants dans la société. Ils nous aident à prendre conscience et confiance en nos opinions.»

*Pseudonyme

Vous pouvez retrouver les articles (en format pdf) réalisés par les élèves du Collège de La Prairie suite à la Rencontre Renvoyé spécial en cliquant

ici : « Eric Dourel et Maria Kuandika, deux journalistes à leur façon »

ici : « Le journalisme au Rwanda »

ici : « Maria Kwandika« 

Mardi 23 mai 2017, l’écrivain yéménite Ali Al-Muqri a rencontré les élèves de première ES et une classe de seconde du lycée Romain Rolland de Goussainville – Val d’Oise – dans le cadre du projet Renvoyé spécial IDF de la Maison des journalistes.

L’écrivain yémenite Ali AL-MUQRI © Stefano LORUSSO

Les lycéens et leurs professeurs documentalistes M. Thirion et Mme Leproust ont échangé avec l’écrivain et journaliste yéménite sur ses ouvrages, son exil et sur la situation politique au Yémen. Pour beaucoup d’entre eux c’était la première occasion de rencontrer un journaliste exilé et notamment de rentrer en contact avec un témoin direct de la guerre civile yéménite qui fait rage depuis 2014.

Ali Al-Muqri a ainsi parlé de ses ouvrages – Le beau Juif, Liana Levi, 2011 et La femme interdite, Liana Levi, 2015 – aux jeunes élèves enthousiastes. « Je suis fier de venir d’un pays où les femmes ont été au pouvoir dès le début de son histoire », a expliqué l’écrivain. La cinquantaine, Ali Al-Muqri a commencé son activité journalistique à dix-huit ans. Collaborant avec des journaux progressistes il traite de questions concernant la jeunesse, l’université et la politique yéménites. Son premier essai sur le rapport entre l’alcool et la culture musulmane s’est attiré les foudres des autorités du Yémen. Menacé de mort, après la publication de La femme interdite, il a du quitter son pays et demander l’asile politique en France.

Cette rencontre a profondément marqué les étudiants et a permis d’enrichir leur réflexion. 

 

Voici les témoignages des étudiants:

« Les journalistes ont un rôle fondamental dans nos démocraties ».

« Son histoire, ses exemples, ses choix, son amour pour sa profession sont des exemples de courage ».

« Ce qui m’a frappé le plus dans ce témoignage c’est la violence qui se déroule au Yémen, notamment envers les journalistes ».

« Cette rencontre a été passionnante et instructive. La passion qu’il met dans son travail est incroyable ».

« Les histoires de violence au Yémen m’ont beaucoup marqué. Le fait que les corps soient trainés dans les rues m’a choqué ».

« Aujourd’hui j’ai vraiment découvert ce qui se passe au Yémen ».

« Je voudrais dire à Ali Al-Muqri qu’il est très courageux et que je le soutiens ».

«Après cette rencontre avec Raafat Alghanem, je crois que le rôle du journaliste est celui d’être un ‘’témoin du monde’’, celui qui doit apporter les nouvelles et les connaissances venues d’ailleurs. Dans la société d’aujourd’hui, son rôle est d’énoncer les injustices, de les dénoncer et de nous informer de ce qui se passe.»

Raafat ALGHANEM face aux élèves du Lycée La Fayette de Brioude ©Agence BRIOUDE

Vendredi 24 mars 2017, les élèves des classes de Première Scientifique et Économique et Social, accompagnés de leurs professeures Ouardia Touahri et Christiane Gaillard, ont rencontré le journaliste syrien Raafat Alghanem à l’occasion de l’opération Renvoyé spécial, organisée dans le cadre de la 28ème Semaine de la presse et des médias dans l’école au Lycée La Fayette de Brioude (43).

Durant plusieurs heures, les lycéens ont échangé avec le journaliste et partagé son parcours professionnel et personnel à travers la Syrie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie, avant son exil vers la France. L’occasion pour beaucoup de rencontrer pour la première fois un témoin direct de la guerre qui déchire le territoire syrien depuis six années et qui fait régulièrement la une de la presse française et internationale.

Une rencontre qui a marqué les lycéens de Brioude et a permis d’enrichir leur réflexion à en croire leurs retours enthousiastes : 

«Grâce à monsieur Alghanem, on en a appris plus sur la vie politique en Syrie. Les problèmes qui s’y passent me semblent aujourd’hui beaucoup plus réels.»

«Ce témoignage m’a permis d’apprendre et de connaitre un pays, une situation économique différente. Mais aussi d’avoir un regard différent du nôtre sur le monde actuel et les tensions du monde.»

«J’ai été marqué par l’ouverture d’esprit du journaliste syrien. En chaque homme, bon ou mauvais, il y a un traumatisme et de la réflexion. J’ai appris que tout homme mérite de l’intérêt.»

«J’ai trouvé le parcours de ce journaliste intéressant d’autant plus que j’ai travaillé sur la liberté de la presse dans le cadre des TPE, j’en ai donc appris d’avantage sur la liberté d’expression et notamment sur la presse en Syrie.»

«Cette rencontre était intéressante et riche culturellement. On a pu en apprendre plus sur la vie, le pays, la culture et la société des pays dont nous a parlé le journaliste. On a eu un point de vue  »intérieur’’. »

«Je crois la liberté de la presse importante car sans presse ce n’est plus une démocratie. La liberté  d’expression est un des piliers de la démocratie.»

«Raafat Alghanem m’a permis de découvrir le régime de Bachar el-Assad en Syrie, la vie d’un journaliste opprimé et son regard sur la situation actuelle. J’ai été très touché par la destruction et la disparition progressive de sa Syrie d’origine sous les menaces et la torture.»

«Je veux dire aux journalistes exilés toute mon admiration et qu’il est nécessaire qu’ils continuent d’intervenir dans des lycées, comme aujourd’hui, pour dire leur vérité et leur histoire directement aux élèves. Merci et courage !»

Vous pouvez retrouver l’entretien de Raafat Alghanim, réalisé par le journal La Montagne, le 31 mars 2017 en format pdf

Le jeudi 23 mars 2017,  les élèves de Seconde classe européenne, accompagnés de leur professeure documentaliste Frédérique Chiffaut, de Marianne Acquaviva, représentante du CLEMI Paris, de Nathalie Col, chargée de la communication du CLEMI/Réseau Canopée et d’Audrey Épèche, responsable de la communication institutionnelle pour Presstalis, ont rencontré la journaliste afghane Mariam Mana dans le cadre de l’opération Renvoyé spécial, organisée à l’occasion de la 28ème Semaine de la Presse et des Médias dans l’École au Lycée Pascal de Paris (75116).

Mariam MANA entourée des élèves et professeures du Lycée Pascal de Paris, de Marianne ACQUAVIVA  pour le CLEMI Paris et Lisa Viola ROSSI de la Maison des journalistes @Clara LE QUELLEC

«Peut-être pourrais-je un jour retourner en Afghanistan. Mais, pour l’instant, je veux me retrouver et  devenir plus puissante afin d’aider mes concitoyens.»

«Je suis aujourd’hui devant vous pour vous présenter la situation de mon pays : l’Aghanistan.» C’est ainsi que Mariam Mana a amorcé son intervention intégralement en anglais. Au cours de sa présentation, la journaliste a rappelé que son pays avait connu ses premières élections démocratiques seulement en 2004, date qui marque aussi l’avènement des droits en matière de liberté d’expression et la création d’organes de presse. Mariam Mana a insisté sur l’espoir né à cette période chez tous les professionnels de l’information. «Pour la première fois, en 2004, une cinquantaine de chaînes de télévision, plus d’une centaine de stations de radio , une dizaine d’agences de presse et plusieurs titres de presse ont émergés. Cependant, sous ce vernis de pluralisme, résidait une réalité bien plus sombre. Si l’on regarde plus en profondeur, on constate que la majorité des médias appartenaient à des barons de guerre, des partis politiques ou à des groupes influents des puissances extérieures.» Face à cet été de fait, Mariam Mana a défini le concept de  »journalisme jaune » pour qualifier «les médias qui, au nom de la liberté de la presse, ne poursuivent qu’un seul but : élargir au maximum leur audience, sans tenir compte de la qualité des informations.».

Journaliste culturelle en Afghanistan, Mariam Mana a « »choisi » la France pour sa culture, sa littérature, ses arts, lorsque l’exil est devenu la seule issue face aux menaces.». Elle projette aujourd’hui d’ouvrir une association pour soutenir les auteurs contemporains afghans auprès des maisons d’édition françaises.

Son intervention a été prolongée par un échange avec les étudiants pour aborder la question du droit des femmes et du métier de journaliste dans un pays où l’État ne peut assurer la sécurité de ses citoyens face aux attaques des extrémistes de tous bords.

Renvoyé spécial avec Mariam MANA au Lycée Pascal de Paris ©Jonayd CHERIFI / CLEMI

Une rencontre saluée par les élèves comme en témoignent leurs retours enthousiastes :

«Ce témoignage m’a permis d’en savoir plus sur l’Afghanistan par un autre moyen que les médias traditionnels plus  »classiques » dans leurs analyses. J’ai été très content de pouvoir discuter avec une journaliste originaire de ce pays.»

«Bon courage aux journalistes exilés. Ils sont très courageux de faire entendre leur voix malgré les menaces.»

«Le fait de rencontrer une réfugiée politique ayant vécu un parcours très touchant m’a permis de me faire une image plus concrète, à la fois du métier de journaliste, mais aussi de la pratique de ce métier dans un pays présentant des conditions de vie difficiles.»

«Je pense que la liberté de la presse permet aux habitants d’une démocratie de se sentir libres, libres de s’exprimer sans avoir à subir des menaces.»

«J’ai été frappée par le témoignage de Mariam Mana. Après avoir vécu des moments terribles, voir que cette femme n’a pas renoncé à exercer son travail et ses droits : c’est un exemple !»

«Je crois que les journalistes exilés ont une place importante à tenir dans leur pays d’accueil. Ils voient notre quotidien autrement, ce qui constitue une nouvelle richesse de points de vue et d’analyses.»

Retrouvez le compte-rendu de la rencontre réalisé par les professeures du Lycée Pascal ici

Découvrez ci-dessous la galerie d’images prises lors de la rencontre (©Jonayd Cherifi/CLEMI).