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Le jeudi 19 novembre la MDJ a accueilli une délégation du Collectif des Amis d’Alep (CAA, accompagnée de sa coordinatrice Mme Irène Goldstein), et deux citoyens reporters et responsables d’agences de presse à Alep, Youcef Seddik et Louai al Absi, venus en France dans le cadre du projet « Porter la voix des reporters-citoyens d’Alep en Rhône Alpes ».
Ces deux reporters ont rendu visite à la MDJ dans le cadre d’un déplacement à Paris qu’ils ont effectué pour une enquête sur les crimes du régime syrien.

Ci-dessous une présentation de deux reporters syriens et une galerie photo (crédit photo : Lisa Viola Rossi/MDJ).

Youcef Seddik

Youcef Seddik

Youcef Seddik : Il se destinait au métier de journaliste. Il étudiait la littérature à l’Université de Damas quand il est poursuivi par les forces de sécurité pour sa participation à des manifestations pacifiques. Il quitte alors Damas et rentre à Alep… où il continue d’organiser des manifestations. Quelques mois plus tard, l’Armée Syrienne Libre libère une grande partie du nord de la Syrie et de la ville d’Alep. Cet événement suscite l’arrivée de nombreux journalistes de l’étranger qui ont besoin de guides, de traducteurs, de fixeurs, de chauffeurs, de protection. Youcef y voit une chance de les aider et participe à la création du centre de presse d’Alep (Aleppo Media Center ou AMC) où il y occupe le poste de directeur de 2013 à ce jour. L’AMC fournit ses informations à différentes agences de presse internationales comme l’AFP, Reuters etc. Par ailleurs, Youcef partage ses connaissances journalistiques avec les citoyens-reporters qu’il côtoie. Parmi eux, le photographe Baraa el Halabi a obtenu le prix El Foujeyra à Paris.

Louai al Absi

Louai al Absi

Louai al Absi : En 2011, alors étudiant en biologie à la faculté de medecine d’Alep, il participe aux premières manifestations où il prend des photos et se fait aréter. Il passe alors deux semaines dans les prisons du régime de Damas. A l’été 2012, il filme la prise d’ Alep par Armée Syrienne Libre. Il suit des stages de formation au journalisme auprès du « London Center for Media Strategies » en Turquie. Quand Daesh fait son apparition dans la région d’ Alep et commence à opprimer tout organe de presse, il est menacé de mort et retenu six mois par le groupe terroriste. Il est libéré à la faveur de négociations menées par la rébellion. Louai travaille toujours comme reporter indépendant et a procuré plusieurs reportages à différentes chaînes de télévision comme Al-Arabiya.






affiche defDeux jours de dialogues, d’informations, de témoignages, de spectacles à ne pas rater autour de la liberté de la presse…

Des personnalités tels que les dessinateurs Placide et Roger Thisselin, Antonio Fischetti journaliste de la rédaction de Charlie Hebdo (a passé son enfance de Blanzy), Jérémy Demay, journaliste, membre de Reporters sans Frontières, Marie-Angélique Ingabire ex-journaliste de la TV rwandaise, de la Maison des journalistes, Laurent Sniezeck et Nathalie Barbery (CLEMI) spécialistes de la presse internet échangeront leurs points de vue avec le public.

La troupe IRE en déambulation viendra ponctuer ces moments par leur humour corrosif.

Ces deux jours vous pourrez trouver dans la salle : une exposition de dessins de Placide, les caricaturistes réaliseront des dessins en direct, dédicaces des invités, libraires, bouquinistes, vidéos sur les dangers internet, stands Amnesty International, BDSL 71, etc…

Un Week-End à ne surtout pas manquer au Breuil – Saône-et-Loire, Bourgogne – Tél : 03 85 55 28 78 – Fax : 03 85 56 08 59

programme 17 octobre programme 18 octobre

humaAvant de connaître le même sort que les 118 reporters tués en 2014, selon les chiffres de 
la Fédération internationale des journalistes, certains reporters optent pour l’exil : ils ont été deux fois plus nombreux entre 2013 et 2014. Quatre d’entre eux, réfugiés à Paris, témoignent.

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« Contraints de mettre leur badge « presse » de côté »
(Par L’Humanité / Audrey Loussouarn, le 21/09/2015)

Pour lire l’article originale paru dans humanite.fr, cliquez ici.

agilkhalil« Mes soucis en Azerbaïdjan, le pays où je suis né, ont commencé en février 2008. J’étais alors jeune journaliste pour Azadliq, l’un des rares médias d’opposition du pays. Je commençais dans le métier. Un jour, quelqu’un m’appelle et m’avertit que des travaux débutent en plein cœur du parc Zeytunlug, l’un des derniers coins de verdure de la capitale Bakou. J’en fus horrifié. Mais j’étais alors loin de m’imaginer que j’étais sur le point de gâcher ma carrière et ma vie en Azerbaïdjan. J’étais loin de savoir que j’allais être condamné à mourir pour avoir écrit sur ce parc, qui devait en fait être transformé en une luxueuse résidence pour les plus secrets hommes de main du président et dictateur Ilham Aliyev. J’étais loin de savoir que je passerais le reste de ma vie en France.[…] »

Extrait de « Torture et coup de couteau : ma vie de journaliste en Azerbaïdjan », publié sur Vice.com, le 10 juillet 2015

Par Agil Khalil, propos rapportés par Quentin Müller

Pour continuer à lire l’histoire de Agil Khalil, journaliste d’origine azerbaïdjanaise, ancien résident de la Maison des journalistes, cliquez ici pour télécharger le papier

Cliquez ici pour lire l’article sur Vice.com 

 

« Alep Point Zéro »
Vernissage de l’exposition photographioque de Muzaffar Salman
à la Maison des journalistes, le mardi 5 mai 2015

Crédits Photo © Jean-François Deroubaix

© Maison des journalistes, le 7 mai 2015


Diane Hakizimana, portrait d’une journaliste burundaise en exil
Par Hélène Navarre
(Avril 2015)