La gestion du gouvernement a entraîné une grande crise économique au sein du pays.

Md. Rezaul Kabir, Blogueur et Journaliste

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kabimCertaines personnes s’emparent progressivement des propriétés et privent le peuple de ses terres. Pour ce faire, ils utilisent les bienfaits de la guerre de libération qui a donné naissance au Bangladesh. Ces mêmes individus sont arrivés au pouvoir étape par étape.
Pour y rester, ils multiplient la pression sur le peuple en essayant de posséder des biens. Ils s’approprient le pouvoir, deviennent très puissants, pillent tout, transfèrent des biens nationaux aux mains des Etats impérialistes pour des profits personnels, importent en tuant l’économie et la production nationale, augmentent les prix – ce qui aggravent le problème de chômage – de façon continue depuis quarante-deux ans. Oui, la liste de leurs actes délibérés est longue !
Pourtant, aucun gouvernement qui soit patriotique et représentant du peuple n’a pu être mis en place. Ainsi, même si le pays dispose d’énormes capacités, le revenu moyen reste encore de 750 à 800 dollars. Les partis politiques qui détiennent une influence dans ce pays quêtent seulement le pouvoir mais pas le développement du pays. Ils cherchent leur bonheur personnel et pour ce, pillent la propriété du Bangladesh par l’assistance des maîtres impériaux. Leur plan : tirer profit au maximum des ressources minières de la patrie en exploitant le gaz et le charbon sous prétexte d’installer des centrales électriques. Leur profits s’avèrent équivalents ou supérieurs au budget de l’état. Ils continuent d’amasser les richesses du marché avec les groupes et banques puissants du pays qui « réquisitionnent » 17% du budget tel que le groupe ‘Hallmark & destiny’.
Mais en dépit de la baisse du prix du pétrole sur le marché mondial, le montant de cette denrée a augmenté au Bangladesh sous l’effet de la main de fer de l’Inde. La raison ? Le pétrole est kidnappé aux frontières.
Ils s’associent pour s’enrichir davantage. La victoire du peuple ne peut venir que de la révolte de milliers et de milliers de personnes contre ce monde corrompu.

Ils ne pensent ni au sol de la patrie, ni au peuple du pays ni aux générations futures. En revanche, comploter avec les maîtres de l’étranger pour mettre en place des centrales électriques paraît tout naturel. Ces mêmes centrales détruiront nos mangroves de Sundarbans et du Bangladesh dans son ensemble par l’exploitation des mines de charbon de Pulbari, causant d’énormes troubles humains et environnementaux.

L’honneur de la patrie leur est inconnue. Ils souillent le sens de la guerre d’indépendance. Pourtant, de nombreuses autres possibilités et alternatives existent pour un vrai développement du Bangladesh. Protégeons notre sol, notre peuple et notre environnement tout en construisant notre pays par la technologie et une vraie volonté politique. Luttons pour la liberté et le bonheur des personnes démunies.

La corruption doit disparaître de ce pays à jamais en renforçant le pouvoir politique populaire propre. Le peuple doit participer à son économie pour son propre intérêt. Le développement de l’industrie s’avère indispensable. La quasi-disparation du chômage également. Les propriétés nationales doivent être préservées et le plan de production d’énergies respecté pour la sécurité de l’environnement et des populations.
Pour finir, je dirais que notre devoir principal et suprême consiste à soutenir une politique réfléchie qui défend notre sol et sous-sol, l’environnement et les gens de ce pays. Notre politique doit penser à dépasser la crise de l’énergie en favorisant le développement des énergies renouvelables.
Prenons conscience des enjeux afin de sauver notre environnement pour l’intérêt de nos prochaines générations, de nos enfants.

LESRENCONTRES

La directrice de la Maison des journalistes, Darline Cothière, interviendra dans le débat : « Peut-on créer une éducation à la paix et à la tolérance? », animé par Patricia Loison (France Télévisions).

Nahed Badawia, journaliste syrienne accueillie par la MDJ livrera son témoignage dans le cadre du débat « Révolutions arabes, le long chemin vers la démocratie ».

Sous le thème global « Changer de société? », ces rencontres rassemblent à Marseille, au Palais du Pharo, les 14,15 et 16 novembre 2013, 12 000 spectateurs et des centaines de milliers d’internautes. 130 personnalités, au cours de 25 débats, tenteront de avec le public majoritairement jeune, d’imaginer une autre société.

Le site web officiel :  www.rencontrescapitales.com

Telechargez le communiqué de presse

Les Rencontres Capitales à Marseille avec la MDJ :

Ghislaine Dupont et Claude Verlon

Ghislaine Dupont et Claude Verlon

La nouvelle est tombée samedi vers 13heures. D’abord, l’annonce de leur enlèvement à Kidal, puis, leur assassinat par des individus non identifiés.

Il s’agit de nos deux confrères français, journalistes de Radio France Internationale (RFI) : Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui étaient au Nord Mali pour un reportage. Alors qu’ils venaient juste de sortir d’une interview avec Ambeiry Ag Ghissa, un responsable du Mouvement National pour la Libération de l’Azwaad (MNLA), à Kidal (zone connue pour ses conflits où sévissent des groupes armés irrédentistes et djihadistes), nos deux confrères ont été enlevés puis sauvagement abattus. Leurs corps criblés de balles ont été retrouvés. C’est une tragédie !

Aussitôt, cette information a fait le tour du monde, relayée par tous types de médias. Cet assassinat indigne et abject ne peut se justifier dans la mesure où il traduit l’expression d’une barbarie et d’une inhumanité déconcertante, de ceux qui pensent réduire à néant la liberté d’informer des journalistes. Ces derniers représentent les promoteurs et vecteurs incontournables de ce droit à l’information reconnu universellement par les instruments sous-régionaux et internationaux dans le monde. L’heure est grave !

Quelle est la motivation des auteurs d’un tel crime ? Pourquoi les groupes armés incontrôlés, ont-ils choisi nos deux confrères comme cibles ? Autant de questions hantent nos esprits et commandent notre lucidité à poursuivre la réflexion. Ce drame épouvantable pose l’épineuse question des risques, du manque de protection et de sécurité des journalistes en zone de conflit. Il révèle parfaitement l’instabilité dans cette région septentrionale du Mali en proie à des conflits armés complexes. Il est urgent d’agir avec tous les moyens légaux pour trouver une solution appropriée à la crise malienne. Elle n’est visiblement pas terminée, en dépit de la tenue des élections et de la prise des fonctions d’un Président démocratiquement élu.

La communauté internationale est interpellée dans sa recherche des voies et moyens idoines afin de sauver des vies humaines menacées quotidiennement pour des revendications occultes.

Les journalistes étrangers en exil, accueillis par la Maison des journalistes, expriment leur profonde consternation devant ce crime abominable dont sont victimes Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Ils ont trouvé la mort dans l’exercice noble de leur métier pour informer l’opinion publique.

Une pensée à nos deux confrères, à leurs familles éplorées et à RFI. Nous sommes solidaires à tous !

Makaila Nguebla, en exil en France.

Cuba ne promeut pas officiellement la prostitution, l’infantile encore moins. Cependant, son inaction crée des polémiques à l’échelle internationale.

Article de Jesús Zúñiga, journaliste cubain

Les relations sexuelles des étrangers avec des enfants cubains n’est pas un phénomène nouveau. Depuis des années, les dénonciations se multiplient et le gouvernement cubain n’a pas fait grand-chose – pour ne pas dire rien – pour éviter que cela n’arrive.

Il y a quelques mois, un reportage réalisé par les journaux, Toronto Star et El Nuevo Herald a apporté des informations importantes à ce sujet. Cela a contraint la modification de cette pratique touristique canadienne considérée comme familière et commune chez les époux d’âge avancé et les jeunes mariés idéalistes qui voyagent à Cuba, attirés par l’intérêt que représentent la plage et le soleil. Une destination relativement peu onéreuse et où l’on vient avec l’objectif de connaître un pays singulier, éloigné de la société de consommation dans laquelle ont été élevés ces voyageurs internationaux. Un pays avec ses difficultés mais avec ses citoyens souriants et leur bonne musique.

Tous les touristes canadiens n’ont pas ces relations, pas chères et impunies avec de jeunes mineures. Pourtant cette triste réalité du tourisme sexuel existe depuis de nombreuses années, et ne se limitent pas au territoire canadien !

 

Filles à Cuba, prostituées à Londres

« C’est un commerce qui tourne », affirme le vendeur. Faites votre choix parmi des cubaines ayant entre 11 et 13 ans. Pour les choisir ? Une vidéo des fillettes jouant et mangeant pendant un anniversaire. Il ne reste qu’à désigner ses préférées. En plus de cela, la marchandise est garantie. Avant de les acheter, les acheteurs peuvent l’essayer et en changer s’ils sont insatisfaits. Seulement cette fois-ci, les « acheteurs » se trouvèrent en fait être deux journalistes d’investigation britanniques. Graham Johnson et Nyra Mahmood. L’information allait alors paraître, dans le Sunday Mirror.

La prostitution infantile et le trafic de mineurs a fortement augmenté en Grande Bretagne. En moyenne 1400 filles, entrent au Royaume-Uni tous les ans et sont forcées à la prostitution. En décembre de l’année passée, la branche britannique de l’organisation « End Child Prostitution Pornography and Trafficking (ECPAT, UK) alertait sur le fait qu’un nombre croissant d’enfants étrangers étaient forcés à se prostituer. Le dossier arrive sur le bureau d’un juge. Peter Singer, de la division famille, a alors exigé du gouvernement qu’il mette en place des lois qui réglementent le commerce international de femmes et d’enfants. 

Madanat, un exemple parmi d’autres ?

L’enquête des reporters du Sunday Mirror les a conduit a rencontré Aktham Zuhair Salem Madanat. C’est un jordanien qui a confessé aux journalistes avoir été proxénète à Miami, avoir une maison à Cuba et résider plusieurs fois par an en Angleterre depuis près de 9 ans. Forcé de quitter ce dernier pays il y a 9 mois, il y retourne de temps à autres pour son « business ». Cet homme se vantait de pouvoir faire venir des femmes et des enfants de Cuba. 7 au total entre 11 et 27 ans. Toutes issues d’un village rural, celui de sa femme, « à 7 heures de La Havane », et résolues à quitter l’île et sa pauvreté.

La vidéo avait été filmée pendant l’anniversaire d’une de ses filles, chez lui à Cuba. Il avait invité à la fête, un groupe de jeunes du village et utilisait cet enregistrement pour promouvoir la vente des ces enfants comme prostituées. « Je donne 200 dollars à leurs parents et elles vous appartiennent » disait Madanat selon le Sunday Mirror. Les familles espéraient que les fillettes se marieraient et rencontreraient un quelconque homme riche ou quelqu’un qui leur permettrait au moins d’envoyer quelques dollars.

Des filles en âge d’aller à l’école, de Cuba, du Nigeria, d’Albanie sont obligées de se prostituer en Grande-Bretagne. Ils les enferment, les frappent, leur administrent des drogues. Elles doivent travailler pendant au moins deux ans pour « acheter leur liberté » : leur passeport et la possibilité de rester dans le pays. Voyageant avec de faux-papiers, les plus âgées viennent avec des Visas de travail et font passer les plus jeunes pour leurs filles ou sœurs. « L’ambassade Cubaine de Londres réclame seulement une attestation attestant qu’elles sont danseuses ou serveuses dans un restaurant » affirmait Madanat.

 

Cuba continue de nier ce phénomène

Ce n’est pas la première fois que Cuba est associé au terme « pornographie infantile » dans la presse anglo-saxonne. En 1997, le britannique Gary Glitter a été arrêté après un séjour sur l’île. Il est condamné en novembre 1999 pour son implication dans 54 affaires de pornographie infantile à 4 mois de prison. Glitter qui vit aujourd’hui en Espagne, a fait savoir qu’il pourrait retourner vivre à Cuba et que non seulement la Havane ni était pas opposée mais qu’elle l’y invitait. Dans son rapport de 2000-2001, l’ECPAT signale l’existence de prostitution infantile et du trafic de mineurs à Cuba. Aucune mesure n’a été prise pour éradiquer le phénomène.

Au lieu de prendre le problème à bras le corps, le gouvernement cubain se contente de nier ou de relativiser ce phénomène. Par exemple, dans la Consultation sur la violence sexuelle en Amérique du Sud, promue en 2001 à San José Costa Rica, le régime de La Havane a déclaré que les allégations faisant de Cuba un des pays d’Amérique Latine les plus affectés par le commerce et l’exploitation sexuelle des enfants étaient « complètement fausses ». Alors qu’il existe des lois sévères, il n’y a aucune volonté d’éradiquer les conditions qui favorisent cette forme d‘exploitation des enfants, ni de mettre fin à la prostitution. Jusqu’à présent les mesures prises et mises en place sporadiquement ont eu un impact très limité.

La ministre de la Justice Cubaine, Maria Esther Reus, déclare que la prostitution n’est pas un problème social sur l’île et que les cas de prostitution infantiles sont « minimes ». « Cuba a les moyens juridiques qui garantissent une sanction sévère à l’encontre de ces délinquants », a-t-elle déclaré ce mois-ci à un groupe de journalistes à La Havane, selon différentes agences de presse. Une fois de plus la réaction de La Havane est de nier sa responsabilité et regarder ailleurs. Le gouvernement pratique depuis des années la politique du « tout permis » en certaines occasions et du « tout punir » en d’autres. Cuba ne promeut pas la prostitution officiellement mais ne nie pas non plus son existence sur l’île. Son inaction paraît pourtant malintentionnée.

A son arrivée au pouvoir, Fidel Castro a désigné comme symbole de sa révolution la fermeture de ce qu’il appelait le « Bordel des Caraïbes ». Mais lors d’un tournant sans absolution historique, le pays s’est transformé en un centre de corruption et de vice jamais connu auparavant, ou l’exploitation sexuelle des enfants représente l’aspect le plus terrifiant. 

« Cliquez ici pour lire la première partie du reportage 

« Cliquez ici pour lire la deuxième partie du reportage 

La centrale électrique au charbon installée dans la région de Rampal au sein des mangroves  Sundarbans au Bangladesh est une décision suicidaire du gouvernement.

– Reportage (partie 3) de Md. Rezaul Kabir, Blogueur et Journaliste –

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Tant d’oppositions au projet de la construction d’une centrale électrique dans la forêt mangrove ! Pourtant, le gouvernement est fixé dans sa position. Rampal est désigné comme lieu d’installation de ce projet polluant. Le Président du Conseil de développement  de la puissance au Bangladesh a affirmé: « cette centrale ne porte pas de préjudice à l’environnement. Des instruments sous haute tension seront mis en place pour capturer les cendres. » Le gouvernement a d’ailleurs avancé trois logiques pour mettre en place cette centrale d’électricité thermique au sein des Sundarbans.

Étendue de l'impact du projet sur la forêt.

Étendue de l’impact du projet sur la forêt.

Les arguments du gouvernement

D’abord, le ministère de l’environnement affirme qu’il n’y aura pas de dommages pour la nature. Pourtant, le scientifique Dr. Abdul Sattar déclare que si le projet est placé dans cette forêt, celle-ci disparaîtra peu à peu. Dans tous les cas, le gouvernement a toujours dit que les pays développés, par l’utilisation de matières polluantes comme le méthane ou le charbon, était responsable des problèmes environnementaux. Or, ils utilisent les mêmes procédés aujourd’hui, et dans une forêt classé au patrimoine mondial.Leur second argument est que la forêt restera sauve car le projet est situé à 14 km d’elle. Or selon le département de l’Energie, celui-ci aurait du se trouver à au moins 25 km de la périphérie de cette zone sensible. Le dernier argument se fonde dans l’utilisation d’une technologie de pointe. Selon Mr Dr. Ijaj Hossain, membre du Comité d’évaluation des incidences environnementales, beaucoup de choses dépendent de la technologie employée et de la qualité du charbon utilisé. En réalité, l’Ingénieur BD Rahmatullah annonce l’utilisation de la technologie moderne pour répondre à cette question. Or, l’Inde n’a aucune technologie moderne. Le leadership mondial s’est rendu conscient des problèmes liés au charbon au cours du dernier congrès de Copenhague.

 

Après la forêt, les ports menacés

Le port océanique près de Mongla, deuxième plus grand port maritime du pays d’envergure internationale, disparaîtra. Un coup dur si ce n’est fatal à l’économie nationale. Oui, le gouvernement a immédiatement donné son accord à des compagnies privées pour y construire des centrales de production d’électricité. Le but étant de résoudre les problèmes de pénurie d’électricité. Or, l’utilisation massive de l’eau pour ces centrales amènent l’abaissement du niveau de cette même eau dans ce port. Cela pose de nombreuses difficultés pour l’amarrage des bateaux.  (Voir l’article : How The Rampal Coal Power Plant Will Destroy The Sundarbans)

 

Au service du peuple, ou des industriels ?

L’objectif est que la puissance totale de la production atteigne 6140 mégawatts. Ceci permettra d’acquérir une autosuffisance pour ce qui est de l’électricité, d’augmenter le taux de production et d’accroître les exportations. Tout cela en augmentant le pouvoir d’achat de la population et le développement du pays entier ? En réalité, seuls les marchands d’électricité tireront profit de ce projet. Une grande partie de la population locale sera « asservie » par ces marchands. Ils seront privés de leurs terres, perdront leur production agricole, et risqueront d’être atteints par diverses maladies. Nombreux sont ceux qui pensent que l’industrialisation du pays dépend entièrement de la production d’électricité. Avec une telle production, les usines se construiront en masse et le chômage baissera. Mais qu’en est-il des gens qui perdront leur terre, leur maison, et ainsi leur récolte à cause de la carrière de charbon de Pulbari ? Quelle est l’utilité d’avoir un emploi dans l’industrie et dans des usines quand on perd ses propriétés ?

 

Un bateau du port menacé.

Un bateau du port menacé.

Un manque flagrant de garanties pour les populations

La décision est hâtive alors qu’elle demande réflexion.  Qui peut garantir l’amélioration des conditions de vie du peuple local ? Oui, depuis tout temps la classe dirigeante s’empare souvent des salaires des ouvriers. Il n’y a aucune raison de penser que la situation soit améliorée sans qu’il y ait un vrai changement révolutionnaire sur les champs politique, culturel et social. Si les villageois-agriculteurs se voient enlevés leur terre, qui garantira que leur seul salaire (à condition de trouver un nouvel emploi dans l’industrie) suffira pour assurer leur survie et subvenir à leurs besoins les plus élémentaires (alimentaire, santé, éducation, etc). Ainsi, une grande communauté qui jusque-là vit librement et directement par l’agriculture doit être au service de la classe dirigeante et des industriels. Quel est l’utilité d’un pouvoir économique  prospère et du plein-emploi si la nation est paralysée par les maladies et la pollution ? Le développement, oui. Mais pas à n’importe quel prix.

 

Et pourquoi pas les énergies renouvelables ?

Leur logique est l’utilisation de combustibles fossiles et de l’énergie atomique sous couvert d’une soi-disant « crise de gaz et de charbon ». Ainsi, il serait préférable d’utiliser différentes sources de production d’électricité. La dépendance à l’égard des combustibles fossiles s’amenuise si nous passons à l’électricité atomique. Et les énergies renouvelables et solaire dans tout ça ? La source d’électricité doit être maîtrisable en terme de sécurité avant tout. D’après certains technologues spécialistes des processus de l’électricité solaire,  le Bangladesh n’est pas adapté pour l’utilisation de telle source d’électricité et autres énergies renouvelables. C’est faux ! Ces fausses informations sont probablement proférées pour deux raisons. Tout d’abord, les combustibles fossiles et des centrales nucléaires s’avèrent plus rentables. Le gouvernement pourrait bénéficier de subventions provenant de commissions d’investissement internationales. Deuxièmement, cela monte la population contre les défenseurs de l’environnement qui défendent les énergies renouvelables, inoffensives pour l’environnement. L’attrait de l’argent est plus grand chez ces personnes ? Des technologues qui ont tirés profits des énergies renouvelables à l’étranger ne cessent de décrire ces processus et répondent aux  questions dans des stades et séminaires, lors de discussions. Le problème ? Seulement des groupes restreints peuvent y assister, souvent non représentatifs de la population.

« Cliquez ici pour lire la première partie du reportage 

La centrale électrique au charbon installée dans la région de Rampal au sein des mangroves Sundarbans est une décision suicidaire du gouvernement.

– Reportage (partie 2) de Md. Rezaul Kabir, Blogueur et Journaliste –

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Mr Uma Sonkorof (Secrétaire Indien de l’électricité) et Mr Towfiq de Dr-E-Elahee (conseiller Bangladais au pétrole) tente de rassurer les populations locales. La réalité ? La zone sud-ouest de la forêt n’échappera pas à la construction de cette centrale à Bagerhat.

Le gouvernement ignore les manifestations des habitants

Le gouvernement ignore les manifestations des habitants

« Le gouvernement devrait abandonner ce genre de partenariat opaque »
Outre les conséquences écologiques évoquées dernièrement, l’économie du pays est aussi en jeu. 70% des financements de ce projet proviendront d’emprunts étrangers. Le Bangladesh financera à hauteur de 15%. L’Inde également. Pourtant, elle sera propriétaire de 50 % du projet. Voilà le modèle du traité de partenariat à parts égales entre le Bangladesh et l’Inde ! De plus, il n’est précisé nulle part si l’Inde doit obtenir une partie de l’électricité produite ou de l’argent ? Selon des économistes et des spécialistes de l’environnement, « le gouvernement devrait abandonner ce genre de partenariat opaque ». Qui plus est, les dépenses prévisionnelles s’élèvent à 1,8 milliards de dollars. Par conséquent, les spécialistes doutent que le Bangladesh puisse supporter financièrement de tels investissement et de telles dépenses. Le Bangladesh doit porter toute la responsabilité et supporter toutes les dépenses de maintenance, des pertes et des dommages de cette centrale électrique. Ainsi, si des dépenses supplémentaires importantes sont engagées afin d’éviter les risques environnementaux, le coût de l’électricité augmentera et se répercutera sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Cela signifie aussi que le prix de l’électricité doit augmenter considérablement. Le prix d’un kilowatt (soit 1000 watts) est actuellement de 5,90 Takas (monnaie locale. 1 dollar = 70 Takas). le prix du charbon est de 145 dollars sur le marché international, alors pour financer le projet, le prix de l’électricité sera réévalué à 8,85 Takas pour 1000 watts. Tout ceci, pour un salaire moyen des populations locales compris entre 750 et 800 dollars par mois.

Les chantiers, onéreux, débutent au Bangladesh

Les chantiers, onéreux, débutent au Bangladesh

L’économie avant l’écologie
Le Dr Harun a indiqué que ce projet a été initialement proposé et soutenue par la compagnie indienne de l’électricité « Indian National Thermal Power Company » pour des raisons économiques. Cette compagnie a assuré disposer de technologies très poussées pour éviter des risques sur l’environnement. Elles sont en réalité en phase d’expérimentation même dans les pays développés. Ainsi, ce type de processus incertain et expérimental peut être un risque pour l’environnement et les individus. Bien que le Bangladesh ait signé la convention des eaux de Rampal en 1971 et la convention de Reo en 1992, il continue d’ignorer toutes les réalités environnementales. Les hommes politiques de la majorité cherchent à mettre en œuvre ce projet par tous les moyens. Ils informent peu voire mal le peuple des effets sur l’environnement et avance surtout l’intérêt économique. Il est pourtant important de tenir compte de l’environnement physique, biologique mais aussi social. Ce même gouvernement a rapidement signé ce traité de mise en place de la centrale électrique avec l’Inde afin d’éviter toutes questions. Il a également refusé trois pétitions  déposé devant la Cour suprême contre ce projet.

Les écologistes non entendus dans cette affaire !
Le spécialiste de l’environnement, Mohammad Enamul Hoque, a dit que cette centrale constituera une catastrophe pour l’environnement. Ce scientifique éminent propose notamment : des possibilités de contrôle et d’examen de l’environnement, un compte rendu de l’état actuel du site et des rapports environnementaux permanents, l’installation de stations d’épuration et de purification des déchets industriels, un plan de gestion, l’approbation des institutions locales et des moyens de gestion des urgences. Sur un plan juridique, il demande de se conformer à l’article 12 de la Loi de 1995 sur l’environnement de Bangladesh et les articles de loi 7,4 , 7.6(d) du Code du droit de l’environnement.
Des processus de surveillance des centrales à charbon ne sont guère existants. Des plans d’installation de telles centrales ont été mis en place dans l’ensemble du pays sous le nom de la « sécurité du combustible ». Ces plans vont nuire à la population et à l’environnement. Il n’est pas possible d’acquérir le « développement Durable » sans sauvegarder l’équilibre de l’environnement et les variétés de la vie du « Développement du Millénaire », proclamée par les Nations Unies. Pour preuve, les spécialistes ont déjà avertit que Bangladesh a déjà violé 5 conventions en mettant en œuvre ce projet. Au niveau local, il s’agit de la pollution des eaux, , des fortes émissions de carbones et des dommages commis à la forêt. Ce dernier point se recoupe avec une convention bafouée à l’échelle internationale : la destruction d’une forêt reconnue comme patrimoine mondial. L’autre aspect est la possible constitution d’une catastrophe naturelle.

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