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La journaliste rwandaise en exil Maria KUANDIKA (pseudonyme) a été accueillie mardi 19 décembre 2017 au lycée Bernard Palissy de Saint-Léonard-de-Noblat (87) dans l’académie de Limoges. Elle a échangé avec une cinquantaine d’élèves de seconde et de première accompagné de leur professeure madame Marie-Aude CHARRET et du provinseur monsieur Olivier GUIMBAUD.

La journaliste rwandaise Maria KUANDIKA au lycée Bernard PALISSY le 19 décembre 2017 Photo © Bernard LEFEVRE | Le populaire du Centre

Maria KUANDIKA a notamment pu sensibiliser les élèves à la situation de la liberté de la presse dans le monde et dans son pays, le Rwanda. A travers l’exemple de ses reportages auprès d’une ethnie oubliée du Rwanda, les lycéens ont appris l’importance du travail journalistique comme un porte-voix des minorités et comme un pouvoir capable de déranger les instituons politiques en place. Pour madame KUANDIKA, « il est important de se battre pour ses idées. Il faut garder l’espoir que les choses s’améliorent ».

 

 

Les élèves ont pu partager leur ressenti à la suite de cette rencontre. Voici quelques-uns des commentaires recueillis :

« Courage ! Ne vous laissez pas faire, prenez les devants et allez vous exprimer dans un pays où vous ne serez pas poursuivis ! Merci pour ce témoignage ! »

« Aujourd’hui, les journalistes sont d’une grande aide pour les gens qui veulent ou ne peuvent pas s’exprimer. Ils peuvent parfois beaucoup changer les choses. »

 » Continuer à dénoncer, car cela ne sert pas à rien. »

« L’écart qu’il y a entre la ville et la campagne au Rwanda est frappant. Les maladies et la malnutrition des enfants et des adultes aussi. »

« C’est incroyable que des personnes voulant faire avancer leur pays ou aider des gens soient obligés de quitter leur pays. »

« C’est un témoignage sincère qui nous montre ce que les journalistes vivent vraiment en exerçant leur métier. »

« J’ai été frappé et ému par la façon dont Maria KUANDIKA parle de ce qui lui est arrivé. Elle n’est pas gênée, j’ai aimé qu’elle partage cela sans tabou, ce qui ne doit pas être facile à faire. »

 

Revue de presse :

Menacée de mort, une journaliste rwandaise est venue témoigner de son exil aux lycéens de Saint-Léonard-de-Noblat, par Driss CHAÏT, Le populaire du Centre, 21/12/2017

 

Le lundi 18 décembre 2017, le journaliste syrien Sakher EDRIS a été accuielli au lycée Gustave Monod d’Enghien-les-Bains dans l’Académie de Versailles. Il était accompagné de Margot FELLMANN, volontaire en Service Civique à la Maison des journalistes. Monsieur Romain CORMARY, professeur d’anglais, a réuni les élèves de terminale S, ES et L en section européenne pour une rencontre en anglais sur le thème de la liberté de la presse. Cette rencontre marque le lancement de l’opération Renvoyé Spécial édition 2017/2018. 

Lundi 18 décembre 2017, le journaliste syrien Sakher EDRIS devant les jeunes du lycée Gustave Monod d’Enghien-les-Bains Photo © Margot FELLMANN

Sakher EDRIS a été accueilli par environ 75 élèves, ainsi que par plusieurs professeurs et le proviseur du lycée, monsieur Philippe BONNEVILLE. La rencontre s’est déroulée en anglais. L’établissement a par ailleurs été le premier en Île-de-France à proposer la délivrance simultanée du baccalauréat et de son équivalent allemand, l’Abitur (filière Abibac) en 1998.

Monsieur EDRIS a d’abord abordé la question difficile de la liberté d’expression en Syrie,  puis sa carrière de journaliste et des causes de son exil. L’essentiel de l’échange s’est ensuite construit autour des nombreuses questions des élèves. « Je veux répondre à toutes leur interrogations. Je lutte pour la liberté d’expression, je ne peux pas refuser de répondre. S’ils demandent, c’est qu’ils veulent savoir. » Parmi ces questions, beaucoup d’interventions se sont concentrées sur la situation géopolitique de la Syrie. Le sujet complexe avait été préparé avec leur professeur ce qui a permis d’aborder des points plus complexes ou sensibles. A l’image de ce jeune, très touché par la situation actuelle : « J’ai beaucoup pensé au conflit syrien. J’en ai parlé avec ma famille et avec mes amis. Malgré cela, personne n’imagine comment nous pourrions sortir de ce conflit. Si vous étiez au pouvoir que feriez-vous ? »

Photo © Margot FELLMANN

Pour mieux faire comprendre, comparer et s’identifier sont souvent des outils efficaces. « Depuis 1970, combien la France a-t-elle eu de présidents ? » Les élèves nomment et comptent : « Pompidou, Mitterrand, Giscard d’Estaing… 7! » Sakher EDRIS peut alors faire un parallèle avec la situation syrienne et explique : « C’est ce que nous voulons. Nous voulons ce que vous avez : une démocratie. » La Syrie a été gouvernée par la famille AL ASSAD pendant toute cette période. Mais monsieur EDRIS a également partagé son espoir de voir les choses changer. « Ce changement nous coûte beaucoup, et il coûte aussi le sang des civils ».

A propos de son engagement journalistique, Sakher EDRIS précise : « Si je ne dois retenir qu’une seule chose de mon expérience professionnelle, c’est qu’il faut toujours dire la vérité. Les gens ont perdu confiance en les médias. C’est d’autant plus important : lorsqu’on s’engage comme journaliste, on s’engage pour la vérité. »

Enfin, Monsieur CORMARY, professeur référent de l’action Renvoyé Spécial au sein de son établissement, a demandé aux élèves de travailler à des présentations multimédias qui seront montrées à d’autres classes de l’établissement afin de partager le témoignage de Sakher EDRIS au plus grand nombre.

A l’issue de la rencontre, les lycéens ont pu exprimer leurs avis :

« La liberté de presse est importante car elle permet à chacun de pouvoir s’exprimer sur ses opinions en toute liberté. de plus, elle permet de discuter et de voir plusieurs points de vue sur les problèmes. »

« J’ai trouvé intéressant d’avoir un point de vue intérieur au conflit syrien. »

« Le témoignage de Sakher EDRIS est utile car c’est un point de vue qu’aucun média n’est capable de donner. »

« Je suis surprise par la place de la France dans le classement de la liberté de la presse de RSF, la France n’est que 39e ! »

« Les journalistes exilés sont des gens extrêmement courageux qui ont une situation très compliquée, et malgré cela ils continuent d’espérer que la situation dans leur pays s’améliorera. »

« La violence a laquelle les journalistes doivent faire face les journalistes dans certains pays m’a frappé. »

« C’est choquant et navrant qu’aujourd’hui, après toutes les évolutions technologiques, certaines consciences n’ont pas fait de même. »

« Je veux dire aux journalistes en exil : gardez courage car c’est souvent la voix de ceux que l’on de peux pas entendre qui est la plus importante. »

 

Suite à Renvoyé Spécial, les élèves ont réalisé une exposition afin de partager leur expérience avec les autres jeunes de l’établissement. Le tour en images du travail proposé :

Saint-Lô. Une 24e édition du Prix Bayeux-Calvados marquante

Des lycéens de la région, ont visionné, lundi 2 octobre, après-midi, à Saint-Lô, une dizaine de courts reportages de guerre. Une journaliste afghane, réfugiée politique était présente pour répondre à leurs questions.

La journaliste Mariam MANA lors du Prix Bayeux-Calvados 2017

« Vous avez de la chance de vivre dans un pays libre comme la France », a annoncé Mariam Mana, une journaliste d’origine afghane réfugiée politique, venue pour commenter les différents reportages diffusés aux élèves.

Article complet à lire ici : Saint-Lô. Une 24e édition du Prix Bayeux-Calvados marquante par Sébastien LUCOT publié sur Ouest-france.fr le 2 octobre 2017

(Article publié le 10 juin 2017 par Fabienne Gérault : cliquez ici pour lire la version originale)

Du 14 au 17 mars, à l’occasion du séjour d’Élyse Ngabire, journaliste burundaise exilée en France, à Rennes, une intervention au lycée Saint-Vincent a été organisée, en marge de son immersion à Ouest-France. Une rencontre organisée dans le cadre du partenariat développé entre la Maison des Journalistes à Paris, notre association et le Journal des lycées.

Jeudi 16 mars, les enseignants du lycée Saint-Vincent attendaient cette matinée avec impatience. Élyse Ngabire est d’abord intervenue auprès de toutes les classes de terminale de l’établissement rennais. Environ 150 élèves étaient réunis dans l’amphithéâtre.

La journaliste leur a raconté son travail comme cheffe du service politique en presse écrite au Burundi. Elle a expliqué comment la situation avait dégénéré avec le président qui voulait rester au pouvoir. Articles à l’appui, elle a montré à ces jeunes ce qu’elle a écrit et ce qui lui a valu des menaces de mort. Elle a raconté comment la situation a empiré au point de l’obliger à partir protégée par des militaires pour fuir le pays. Élyse a raconté son exil, ses enfants qui n’ont pu la rejoindre que onze mois plus tard, sa vie en France aujourd’hui.

Les lycéens et les professeurs sont ressortis impressionnés de cette rencontre.

150 autres élèves attendaient. Les classes de seconde avaient préparé tout un jeu de questions et c’est sous forme d’interview qu’Élyse a, à nouveau, témoigné. Encore beaucoup d’applaudissements, de sourire et de petits mots glissés en sortant par les uns et les autres pour la remercier de son intervention.

Les journalistes en herbe du Journal des lycées l’ont interviewée pour préparer un article dans leur prochain numéro.

La Maison des journalistes participe à la 10e édition des Assises du journalisme et de l’information de Tours 2017 (pour télécharger le programme cliquez ici).

Ci-dessous deux rendez-vous avec la Maison des journalistes à ne pas rater :

Mercredi 15 mars, de 18h à 19h30, la directrice de la Maison des journalistes interviendra au débat : « La liberté d’expressione face aux censures de demain ». En partenariat avec Reporters sans frontières

Animé par Dominique GERBAUD, journaliste, ancien président de Reporters sans frontières (RSF).

Avec Darline COTHIÈRE, directrice de la Maison des journalistes ; Christophe DELOIRE, directeur général de Reporters sans frontières ; OKHIN, de la QUADRATURE DU NET, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet ; Nicolas VESCOVACCI, journaliste indépendant, membre du collectif “Informer n’est pas un délit”.

Avec le témoignage de Gülsün GÜVENLI, enseignante en journalisme en Turquie.


Jeudi 16 mars, de 10h à 11h30, rencontre avec la Maison des journalistes : « Education aux médias : Rencontre avec les journalistes réfugiés » (Auditorium Descartes). 

Collégiens et lycéens rencontrent trois journalistes qui ont dû fuir leur pays à cause de leur métier. Réfugiés en France et accueillis par la MDJ, ils ne baissent pas les bras et témoignent auprès des jeunes de leur passion pour cette profession – qu’ils exercent toujours depuis la France -, mais également des difficultés rencontrées dans leurs pays.

Animé par Alberic DE GOUVILLE, rédacteur en chef de France 24 et vice-président de la Maison des journalistes.

Avec Darline COTHIÈRE, directrice de la Maison des journalistes, Hicham MANSOURI, journaliste marocain, Makaila NGUEBLA, blogueur tchadien, Karam AL-MASRI, photographe et vidéo-reporter syrien, Lisa Viola ROSSI, responsable du programme « Renvoyé Spécial » à la MDJ.

Ci-dessous un article publié sur la participation de la MDJ aux Assises et la galerie photo ci-dessous :

[Interview] La parole aux journalistes : Hicham Mansouri (EPJT, 16/03/2017)

Retrouvez aussi l’article réalisé par le Mag’Centre à propos de l’opération Renvoyé spécial : magcentre.fr-Tours les assises du journalisme se penchent sur léducation aux médias

Le stand de la Maison des journalistes est installé dans la hall du Palais de Congrès, siège des Assises. du journalisme

[EDIT 16.03.2017]

Karam AL-MASRI récompensé du Prix Enquête et Reportage par la journaliste Anne-Claire COUDRAY aux côtés de ses pairs aux Assises du Journalisme 2017 ©Journalisme.com

 La Maison des journalistes tient à féliciter chaleureusement le photographe syrien Karam Al-Masri, actuel résident, pour le Prix « Enquête et Reportage » remporté conjointement avec la journaliste Rana Moussaoui, aux Assises du Journalisme 2017 pour Couvrir Alep, la peur au ventre et le ventre vide.

Un grand Bravo !

 

Sensibiliser les lycéens à la liberté d’expression et au pluralisme dans les médias par la rencontre avec un/e journaliste réfugié/e politique en France. Tel est l’objectif de l’opération Renvoyé spécial, menée par la Maison des journalistes depuis 2006 en collaboration avec Presstalis et  le Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (CLEMI). Cette année, une nouvelle déclinaison spécialement conçue pour les établissements scolaires de la région Ile-de-France permet la rencontre entre les lycéens franciliens et les journalistes-écrivains : Renvoyé spécial IDF, soutenue par la Région Ile-de-France (les rencontres dans ce cadre seront signalées par un astérisque*).

A l’occasion de la 28ème Semaine de la presse et des médias dans l’école® qui aura lieu du 20 au 25 mars 2017, dix rencontres spéciales sont prévues dans différentes régions de France avec des journalistes de tous les continents.

Lundi 20 mars 2017 : Guinée Conakry > Lycée Polyvalent Louise Michel de Gisors (27)

Mardi 21 mars 2017 : Rwanda > Collège La Prairie de Toulouse (31)[1]

Mercredi 22 mars 2017 : Afghanistan > Lycée Professionnel Paul-Émile Victor d’Avrillé (49)

Afghanistan > Lycée Champlain de Chennevières-sur-Marne (94)*

Jeudi 23 mars 2017 : Afghanistan > Lycée Pascal de Paris (75)

Soudan > Lycée Professionnel Le Corbusier de Cormeilles-en-Parisis (95)*

Rwanda > Lycée Jean-Pierre Vernant de Toulouse (31)

Vendredi 24 mars 2017 : Rwanda > Lycée LPO Le Garros d’Auch (32)

Russie > Lycée Baudelaire d’Evry (91)*

Syrie > Lycée La Fayette  de Brioude (43)

 

Plus que jamais, l’opération Renvoyé spécial témoigne de son utilité et de sa pertinence auprès des jeunes lycéens français. Ces derniers ont la possibilité d’interagir avec un journaliste qui a dû fuir son pays pour échapper aux graves menaces et persécutions après avoir informer et avoir cherché à s’exprimer librement.

Pour plus d’informations sur le projet : http://www.maisondesjournalistes.org/le-projet-rs/

La MAISON DES JOURNALISTES

La Maison des journalistes (MDJ) est une association loi 1901, située à Paris qui accueille et accompagne des journalistes contraints de fuir leur pays pour avoir voulu pratiquer une information libre. Il s’agit d’un lieu de résidence provisoire pour ces exilés, professionnels de l’information, un endroit pour se reconstruire et continuer la mobilisation en faveur de la liberté de la presse et trouver un espace de publication dans son journal en ligne www.loeildelexile.org. Depuis 2002, la MDJ a accueilli 360 journalistes venus de plus de 60 pays.

 

[1] Rencontre Renvoyé spécial organisée dans le cadre d’un partenariat privilégié avec le Conseil Départemental de Haute-Garonne

Retrouvez le communiqué de la 28ème semaine de la Presse et des Médias dans l’école® de la Maison des journalistes, en cliquant sur le lien ci-dessous :

Communiqué de presse Semaine de la Presse et des médias dans l’école