« Free Iran ? Quarante ans après, réflexions sur la révolution » est le titre de la table ronde qui a été organisée par la Maison des journalistes en collaboration avec le Caffè dei Giornalisti dans le cadre du programme Presse 19 en Italie, le mercredi 28 novembre 2018 au Circle de la presse de Turin.

Deux professionnels de l’information de la Maison des journalistes ont ainsi pris la parole, interviewés par la chercheuse Farian Sabahi : le journaliste de guerre et professeur Rasoul Asghari et la professionnelle et activiste afghane Mariam Mana.

A les accompagner, Darline Cothière, directrice de la Maison des journalistes, qui a introduit cette table ronde. Madame Cothière a attiré notamment l’attention « sur la croissance de la répression exercée envers les journalistes un peu partout dans le monde », et a mentionné les derniers rapports publiés par plusieurs organisations internationales faisant état d’une situation « particulièrement alarmante pour la liberté de la presse et le bon fonctionnement de la démocratie ».

Ouvrir une réflexion sur l’Iran, 40 ans après la révolution, pour faire un bilan de la situation de la presse et essayer de comprendre quels sont les enjeux sociaux actuels est donc, selon la directrice de la MDJ, fondamentale : « puisque nous sommes à l’ère de la mondialisation d’autant que certaines politiques, certaines situations, même si elles nous paraissent assez lointaines, peuvent impactées sur nos vies de citoyens du monde ».

Pour lire le communiqué de presse de l’évènement, cliquez ici

Ci-dessous la galerie photo :

En parallèle des Assises annuelles de Tours en place depuis 2007, la profession s’est donné rendez-vous à Tunis. 800 professionnels de l’information dont 600 journalistes venus de 30 pays. Trois journées d’échanges sur le thème « Un journalisme utile aux citoyens? ». Le succès de la rencontre a dépassé les espérances et ce n’est pas par hasard.

Il y a quelques semaines, l’Oeil de la MDJ publiait un article sur la liberté d’informer dans le monde arabe. Le constat s’attardait sur la situation de la presse avant et après les révolutions du printemps arabe. Fort est de constater, les fortes disparités selon les pays. Si en Egypte, la liberté de la presse a perdu du terrain au profit de la censure, c’est l’inverse en Tunisie.

Selon Rached Cherif, journaliste au Courrier de l’Atlas qui se confiait à notre partenaire RFI : « Beaucoup de Tunisiens ont tendance à oublier comment on vivait avant la révolution. On avait un paysage médiatique extrêmement verrouillé. On est encore dans une phase de construction. Il y a un modèle économique, mais également éthique à trouver et nous sommes en plein dedans. Peut-être que ces Assises vont y contribuer. »


Une ambiance studieuse qui a abouti à une déclaration :

Les journalistes, les éditeurs et leurs organisations professionnelles, venus de trente pays de la Méditerranée, d’Europe et d’Afrique, rassemblés lors de la première édition des Assises Internationales du Journalisme de Tunis, lancent un appel solennel aux dirigeants politiques, aux responsables économiques, aux représentants des syndicats, des associations et à la société civile pour que la liberté d’expression et la liberté de la presse soient défendues dans leurs pays comme un bien fragile et précieux.

Le droit de chaque citoyen à une information de qualité est un droit fondamental, comme celui de boire une eau saine, de respirer un air non pollué. Les Etats doivent garantir le libre accès aux informations et données publiques.  Ils se félicitent en ce sens de la démarche initiée par RSF pour que la communauté des Etats s’engage à considérer la liberté d’expression comme un « bien commun » de l’humanité.

Cela passe par la reconnaissance dans tous les pays d’un véritable statut pour les journalistes ; d’un statut qui permette d’exercer notre métier librement et dignement. D’un soutien puissant aux écoles de journalisme pour qu’elles dispensent une formation de qualité tout au long de la vie. De la création de structures d’autorégulations qui garantissent l’indépendance des médias publics et privés, le respect des bonnes pratiques, une éthique et une déontologie au service des citoyens. Ils appellent les responsables de leurs pays enfin à mettre en place des politiques ambitieuses d’éducation à l’information. Bien s’informer, cela s’apprend.

Le journalisme n’a de sens que s’il est au service du citoyen. Les journalistes peuvent être critiqués, comme tous ceux qui ont le privilège d’intervenir dans le débat public. Cette critique est même nécessaire.

Mais aucun journaliste ne peut être inquiété, menacé, censuré, emprisonné, assassiné au seul titre qu’il est journaliste !

Il faut stopper les discours de haine contre les journalistes qui se propagent sur les deux rives de la Méditerranée. Ils salissent leurs auteurs. Ils abîment nos pays.

L’assassinat innommable de Jamal Kashoogi dans un consulat, tout comme les meurtres de journalistes par des Etats, des mouvements terroristes ou mafieux ne peuvent rester impunis. Les réels responsables de ces crimes doivent être jugés et justement condamnés.

Les arrestations arbitraires, les menaces qui ne cessent de se multiplier dans de trop nombreux pays doivent cesser. Les enquêtes sur la disparition de journalistes, comme celle sur nos deux confrères tunisiens Sofiene Chourabi et Nadir Ktari – dont nous sommes sans nouvelles depuis le 8 septembre 2014- doivent reprendre sans délais jusqu’à l’obtention de la vérité.

Les journalistes, les éditeurs et les citoyens rassemblés lors de la première édition des Assises Internationales du Journalisme de Tunis, en partenariat avec les Assises Internationales du Journalisme de Tours sur la rive Nord de la Méditerranée, s’engagent à poursuivre leurs échanges pour mettre en œuvre cet appel.

Ils se donnent rendez-vous en octobre 2020 pour la deuxième édition des Assises Internationales du Journalisme de Tunis, en lien avec la 49ème édition des Assises de l’Union de la presse francophone et toutes les organisations professionnelles tunisiennes.

A Tunis, le 17 Novembre 2018


Notons, qu’outre la Maison des journalistes, de nombreux partenaires avaient répondu à l’appel aux Assises du journalisme de Tunis : Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens, La HAICA, Artcile 19, l’Association Tunisienne des Médias Alternatifs, Mena Media Monitoring. Toutes les ONG et bailleurs : Open Media Hub, CFI Médias, l’UNESCO, l’Agence Française de Développement, ICMPD, l’Union de la Presse Francophone, Reporters Sans Frontières, la Maison des Journalistes, la Fondation Hirondelle, l’Institut Français, Internews. Et les partenariats éditoriaux de l’Agence France-Presse, de France Media Monde, de la Télé et de la Radio Publiques Tunisiennes, de Mosaïque FM, de l’Institut de Presse et des Sciences de l’information, et de l’Ecole Publique de Journalisme de Tours.

« Au-delà des murs », un spectacle pour faire entendre la voix de ceux qui n’en ont pas.

La Maison des journalistes s’associe à la mise en place d’un spectacle inédit, un jeu scénique qui raconte le parcours de personnes qui ont dû tout quitter pour aller chercher un avenir meilleur ailleurs.

Ci-dessous les deux représentations prévues à Paris :

Samedi 8 décembre à 20 heures

Dimanche 9 décembre à 15 heures

à l’Auditorium Saint-Germain
4, rue Félibien – 75006 PARIS
Métro Mabillon – ligne 10

Au-delà des murs, c’est une troupe de 50 acteurs bénévoles.

Des hommes et des femmes de toutes générations, d’horizons et de cultures diverses qui ont passé des semaines à penser et à réaliser ce projet artistique.

Ensemble, ils racontent l’histoire, les espoirs, les rêves, mais aussi les questionnements de ces personnes qui ont traversé mers, océans ou continents pour trouver une vie meilleure.

Textes :
Patrick Chamoiseau, Jean-Debruynne, Antoine Krebs.
Les voix de Gaëtan de Courrèges et Ivan Morane.

Sur scène des réfugiés, des demandeurs d’asile, des amateurs.

Mannick chantera en direct « Un tombeau sous les vagues ». 
Les enfants du collège st-Pierre et st-Jean de Neuilly interprèteront « Fils de la terre », paroles de Mannick, musique Jo Akepsimas

Chorégraphies :
Blandine Théo et Valérie Gaillard
Scénario et mise en scène :
Françoise Parmentier

Pour télécharger l’affiche du spectacle, cliquez ici

 

Réservation sur helloasso.com


Ou envoyer un chèque à l’ordre d’Actenscène à :

Françoise Parmentier
9, avenue Raymond Poincaré 75116 Paris
en précisant le jour choisi.

Billet : 15 € – 10 € pour les moins de 26 ans

« Au lendemain de la célébration de la paix, n’oublions pas que les journalistes sont un rempart face aux autoritarismes et aussi des garants de notre liberté ».

Christian Auboyneau, Président de la Maison des journalistes

Depuis 2000, ce sont plus de 700 journalistes qui ont été tués parce qu’ils tentaient d’informer le public sur les faits dont ils avaient été témoins. L’inventaire des noms, connus ou moins connus, serait long et on se souviendra entre autres d’Anna Politkovskaïa, assassinée à Moscou en 2006.

Plus grave encore, à peine 10% des crimes commis contre des professionnels des médias ont abouti à une condamnation de leurs auteurs. Cette quasi-impunité constitue un encouragement pour les criminels et les groupes armés qui se font régulièrement remarquer par leurs actions contre les journalistes.

Alors, dans ces conditions, pourquoi décréter une journée internationale ? Elle aurait pu concourir dans la catégorie du « plus long intitulé pour une journée internationale », mais elle est tout à fait sérieuse et tout à fait officielle puisque décrétée par l’assemblée générale de l’ONU en 2013.

Cette résolution historique a le mérite de condamner l’ensemble des attaques de toute nature perpétrées contre des journalistes. Elle engage aussi les États à faire plus pour prévenir cette violence, en permettant à la justice de rechercher et condamner les auteurs des crimes.

La volonté de l’ONU est claire: promouvoir un environnement qui permette aux journalistes  d’effectuer leur travail en toute indépendance et sans ingérence de la part des autorités.

RETROUVER LE BILAN DES CRIMES COMMIS CONTRE LES JOURNALISTES SUR NOTRE MÉDIA INTERNET

Journée internationale de l'impunité des crimes commis contre les journalistes

"Au lendemain de la célébration de la paix, n'oublions pas que les journalistes sont un rempart face aux autoritarismes et aussi des garants de notre liberté". Christian Auboyneau, Président de la Maison des journalistes

Publiée par Maison des journalistes MDJ sur Mardi 13 novembre 2018

« Free Iran ? Quarante ans après, réflexions sur la révolution » est le titre de la table ronde organisée par la Maison des journalistes en collaboration avec le Caffè dei Giornalisti dans le cadre du programme Presse 19 en Italie.

La rencontre aura lieu le mercredi 28 novembre 2018 de 18h30 à 20h au Circle de la presse de Turin (Palazzo Ceriana Mayneri – Corso Stati Uniti 27, Torino).

Les intervenants :

Professionnels de la Maison des journalistes :
Rasoul Asghari, journaliste iranien, exilé en France depuis 2012
Mariam Mana, journaliste afghane, exilée en France depuis 2015

Avec :
Darline Cothière, directrice de la Maison des journalistes
Farian Sabahi, journaliste spécialisée dans le Moyen-Orient et écrivaine

Introduction de :

Federico Ferrero, directeur de la rédaction du Caffè dei Giornalisti

Free Iran ? Quarante ans après, réflexions sur la révolution

Il y a 40 ans, l’Iran a été le théâtre d’une révolution qui a bouleversé le système politique.

Pays aux multiples contradictions, l’Iran se trouve aux dernières places du classement international de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Malgré cela, sa population est en effervescence et lutte pour obtenir des changements concrets.

Dans les manifestations de rue de la société civile contre les pouvoirs constitués, le peuple demande, entre autres, des mesures de lutte contre la pauvreté, causée notamment par l’effondrement de sa monnaie.

Dans le travail des journalistes et des militants dissidents, on voit la tentative de rendre l’Iran une nation moderne, plus libre et plus juste.

Cette table ronde vise à ouvrir un dialogue sur l’Iran, quarante ans après la révolution, dans un moment historique dans lequel les sanctions économiques imposées par les États-Unis mettent encore plus en difficulté la vie des citoyens déjà menacés dans leurs libertés fondamentales.

Pour télécharger l’affiche en italien (version PDF), cliquez ici

Pour s’inscrire :

Cette rencontre rentre dans le cadre des formations adressées aux journalistes italiens : la participation attribue 4 crédits.

Pour s’inscrire, les journalistes peuvent accéder à la plateforme en ligne Sigef.

Si vous n’êtes pas journaliste et souhaitez assister à la rencontre, envoyez un email avec votre nom et prénom à : eventi@caffedeigiornalisti.it

 

Le moment de la remise du prix, au centre le journaliste de la MDJ Mamoudou Alia GAYE

Le prix Coup de Cœur de la Maison des journalistes a été décerné au film SUEÑO EN OTRO IDIOMA d’Ernesto Contreras, dans le cadre du Festival Viva Mexico dont la Maison des journalistes est partenaire depuis l’année dernier (http://www.viva-mexico-cinema.org/) et qui a lieu du 3 au 9 octobre au Cinéma Luminor – Hôtel de Ville de Paris.

La cérémonie de clôture et remise des prix a eu lieu le mardi 9 octobre : à remettre le prix « Coup de cœur de la MDJ », Mamoudou Alia GAYE, journaliste mauritanien, membre du jury de la Maison des journalistes.

Synopsis

Une langue indigène vieille de plusieurs millénaires est sur le point de disparaître : Evaristo et Isauro (70 ans), les deux dernières personnes à la parler se sont disputés il y a cinquante ans et ne s’adressent plus la parole. Martin, un jeune linguiste relèvera le défi de réunir les deux aînés et de les convaincre de se parler une nouvelle fois afin d’obtenir une compilation sonore de leur langue. Mais, depuis des temps anciens, dans les entrailles de la jungle repose un secret caché par la langue qui rend difficile le retour du zikril.

Ernesto Contreras

Le premier film de Contreras (diplômé du CUEC-UNAM), Párpados Azules, a été nominé en 2007 pour la Caméra d’Or au Festival de Cannes. Le film a remporté de nombreux prix, dont le prix spécial du jury au Festival Sundance et le prix Ariel du meilleur premier film, décerné par l’Académie mexicaine des Arts et des Sciences Cinématographiques. En 2010, il a sorti son long métrage documentaire Seguir Siendo : Café Tacvba et en 2015, il a sorti sa deuxième fiction : Les sources sombres.

Prix

Prix du public Sundance

Bande annonce