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« Ils sont une quarantaine en exil et souvent menacés de morts, à s’installer chaque année dans les murs de la MDJ. Reste que l’association gérant ce lieu ne cache pas une situation financière fragile. […] »

Au début 2016, les journalistes du SNJ (Syndicat National des Journalistes) sont venus visiter la MDJ et rencontrer des journalistes réfugiés, comme Elyse NGABIRE et Koshraw MANI. Une visite rapportée dans le numéro 320 de leur journal à découvrir en cliquant ici.

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Rencontre avec la journaliste Yvette MUREKASABE (Burundi) au Lycée de la Saussaye (Orléans-Tours / Centre-Val de Loire) le mardi 1er mars 2016.

Pour lire l’article paru dans l’Écho Républicain le 2 mars 2016, cliquez ici.

Voici quelques retours rédigés par les élèves après la rencontre :

Est-ce que ce témoignage vous a été utile ?

Oui, un témoignage passionnant qui nous a beaucoup enseigné de choses.

Pourquoi ?

Ça m’a appris pas mal de détails que j’ignorais, notamment sur les pays en dictature.

Qu’est-ce qui vous a frappé dans ce témoignage ?

Je suis profondément choqué en apprenant que tant de personnes sont emprisonnées, torturées ou tuées juste parce qu’elles ont oser parler des sujets qui fâchent.

Quel est votre avis sur la situation des journalistes en exil ?

C’est triste car ils quittent leurs proches, pour se protéger et les protéger, ils partent vivre seuls dans des pays à des milliers de kilomètres, ça doit être très dur.

D’après vous, quel est le rôle du journaliste aujourd’hui dans la société ?

Dans nos pays plus ou moins libres et surtout dans les pays en dictature comme le Burundi, le rôle du journalisme est d’informer et de dénoncer ce qui ne va pas dans la société.

Pourquoi la liberté de la presse est-elle importante dans une démocratie ?

Ça permet à n’importe qui d’être informer sur son pays, sur le monde qui l’entoure et donc de rester libre, la connaissance, pouvoir la propager, c’est ça la liberté.

Qu’est-ce que vous aimeriez dire aux journalistes exilés ?

De continuer votre combat, de toujours parler, même si les conditions sont difficiles, gardez la tête haute et ne baissez pas les bras.

 

Ci-dessous, vous trouverez la galerie photo de l’événement.

Rencontre Renvoyé Spécial avec le journaliste Elyse NGABIRE (Burundi) au Lycée Montciel de Lons-le-Saunier (Besançon / Bourgogne-Franche-Comté), le mardi 22 mars.

Pour télécharger l’article paru dans le Progrès le 23 mars 2016, cliquez ici

Pour télécharger l’article paru dans la Voix du Jura le 23 mars 2016, cliquez ici

Voici les retours des élèves sur la rencontre du 22 mars :

  1. Les journalistes doivent se battre jusqu’ au bout pour informer la population
  2. Le rôle d’un journaliste, c’est de dénoncer les faits cachés
  3. Dans une démocratie, la liberté de la presse est importante pour transmettre une information véridique et vérifiée
  4. L’exil contraint les journalistes à l’abandon de leurs familles, leurs proches et commencent leurs vies à zéro
  5. Journalistes exilés, ne vous découragez pas et surtout n’abandonnez pas votre métier. Continuez votre combat, restez forts parce que vous défendez une cause noble.
  6. Sans journalistes, le monde ne saurait pas ce qui se passe autour de lui
  7. Journalistes exilés, continuez à défendre votre liberté pour que le monde change et que tout le monde vive en paix
  8. Dans un contexte où on ne sait plus qui dit la vérité, le rôle des journalistes est incontournable pour expliquer certains faits et faire connaître certaines réalités
  9. Pour avoir sacrifié leurs familles et leurs proches au nom de la liberté d’expression, les journalistes exilés méritent notre soutien
  10. Journalistes exilés, ne vous lassez pas, vous avez notre soutien et nous admirons votre courage
  11. Les journalistes doivent être libres dans l’exercice de leur métier. Les menaces et la mort n’ont pas de place
  12. Journalistes exilés, vous avez du courage. Pour rien au monde, ne vous laissez pas faire
  13. Un journaliste se doit de diffuser des informations vraies, vérifiées
  14. Un journaliste doit être libre de publier des informations qu’il a lui-même collectées sans être contraint à l’exil
  15. Journalistes exilés, bravo pour votre détermination
  16. Qu’on le veuille ou pas, la presse fait avancer des nations entières
  17. Journalistes exilés, restez sereins même si vous êtes loin de ceux qui vous sont chers

Vidéo de la visite de Elyse NGABIRE réalisée par les élèves du lycée :

Interview à Diane Hakizimana, journaliste burundaise mariée à un opposant, réfugiée en France.
Propos recueillis par Émilie GINESTOU
Publié par Ouest-France, le 30-31 janvier 2016

Diane HakizimanaDes opposants sont tués quotidiennement dans la capitale, Bujumbura, alors que le président Pierre Nkurunziza tente d’écraser ceux qui contestent son maintien au pouvoir.

Comment percevez-vous la situation au Burundi ?
De manière très pessimiste. Je ne vois pas d’issue. On retrouve des corps tous les jours, des jeunes sont torturés. Les forces de police et la justice
sont liées au pouvoir. Il n’y a pas d’espoir de liberté dans ces conditions.
Le noeud du problème, c’est le troisième mandat du président, Pierre Nkurunziza (au pouvoir depuis 2005 et réélu en 2015). Au Burundi,
un troisième mandat est anticonstitutionnel.
En 2010 déjà, sa réélection était très contestée. Plus il avançait dans son second mandat, plus il préparait le terrain pour un troisième. Il a commencé à faire taire les médias, des gens disparaissaient. Il était prêt à tout pour s’installer au pouvoir ; il est prêt à tout pour le garder.

Glisse-t-on vers un génocide?
Le terme n’est pas tout à fait exact, même si je comprends les inquiétudes de la communauté internationale, qui a en mémoire le Rwanda.
Au Burundi, s’il y a des massacres de masse, il ne s’agit pas d’un génocide ethnique, mais plutôt idéologique.
Hutus ou Tutsis, tout le monde est dans le même bateau. Dans l’opposition, on trouve des militants des deux ethnies. Même le Président est mixte (son père est hutu, sa mère tutsie). En revanche, on peut craindre une guerre civile.

Êtes-vous favorable à une intervention extérieure, à laquelle s’oppose fermement le président Nkurunziza ?
Oui, et je pense que la communauté internationale en est capable. Il n’y a aucune volonté de la part du Président d’arrêter les massacres.
Ceux qui sont censés protéger la population la tuent. Le Burundi ne peut pas vivre sans aide extérieure. D’un point de vue économique d’une part, mais aussi politique dans le contexte actuel. Le pays a assez souffert. Il est temps que ça s’arrête, que le peuple avance. Il est temps que le Burundi soit démocratique.

Des charniers ?
Selon Amnesty International, des images satellite montrent cinq probables fosses communes à Bujumbura.
En décembre, un massacre y aurait fait plus de 87 morts.

Journalistes arrêtés
Deux envoyés spéciaux du Monde, Jean-Philippe Remy et Philip Edward Moore, arrêtés jeudi à Bujumbura alors qu’ils rencontraient des opposants, ont été libérés hier.

 

dhDiane, journaliste burundaise, est en exil à Paris depuis plus d’un an. Elle a pu compter sur l’aide de la Maison des journalistes, qui l’a hébergée et accompagnée dans toutes ses démarches.

Avec l’aide et la participation de : Diane Hakizimana, Céline Squaratti, Denis Perrin.

Publié sur https://berlinsurseine.wordpress.com

Crédits : Elise Amchin, Louis Belin et Emilie Ginestou.

12540932_10153237478616971_9143182591349170840_nLa Maison des journalistes continue sa collaboration avec Jets d’encre, une association qui promeut, valorise et défend la presse d’initiative jeune.
L’initiative la plus récente a eu lieu le dimanche 24 janvier, lors de la réunion du Rézo Ile-de-France réunissent une trentaine de journalistes jeunes de la région désireux d’échanger sur leurs pratiques.
Invitée à intervenir lors de l’atelier « Exercices de style : interview », Yvette Murekasabe, journaliste burundaise de la MDJ, les a rencontré au local de l’Association Jets d’encre, dans le XXème arrondissement.

Ci-dessous une galerie photo de l’événement.