Articles

Pour l’opération Renvoyé Spécial 2018-2019, la Maison des journalistes a reçu environ 300 demandes d’inscription. La participation a été limitée à 42 établissements.

La sélection des établissements retenus a été dévoilée le 8 novembre 2018 sur le site de la MDJ et par email.

Exceptionnellement, la liste des 11 lycées de la région l’Île-de-France a été communiquée le jeudi 29 novembre 2018 sur le site de la MDJ et par email.  

Ci-dessous les critères de sélection des établissements et la liste des établissements qui participeront à cette édition qui se déroulera entre décembre 2018 et juin 2019 :

  • Priorité donnée à une première participation
  • Sélection uniquement de lycées (et non collèges) 
  • Sélection d’au moins un établissement par académie
  • Cohérence du projet avec les objectifs de l’opération RS
  • Priorité aux établissements défavorisés
  • Flexibilité par rapport à la langue du journaliste intervenant
  • L’implication manifeste de l’enseignant

Photos © Arnaud Rodamel

 

Aix Marseille
Lycée polyvalent Jean Lurçat de Martigues
Lycée Paul Langevin de Martigues 

Amiens
Lycée des Métiers Camille Claudel de Soissons
Lycée du Marquenterre de Rue 

Besançon
Lycée professionnel des métiers Denis Diderot de Bavilliers
Lycée Charles Nodier de Dole

Bordeaux
Lycée Elisée Reclus de Sainte-Foy-La-Grande
Lycée Jean Cassaigne de Mont-de-Marsan 

Clermont-Ferrand
Lycée Charles et Adrien Dupuy de Le Puy en Velay 

Créteil
Lycée Aristide Briand de Blanc Mesnil
Lycée Gutenberg de Créteil
Lycée Jacques Prévert de Combs-la-Ville
Lycée international de Noisy le Grand

Dijon
Lycée Pontus de Tyard de Chalon-sur-Saône 

Grenoble
Lycée professionnel agricole de Contamine-sur-Arve
Lycée Gabriel Faure de Tournon-sur-Rhône 

Lille
Lycée Châtelet de Saint Pol sur Ternoise
Lycée Faidherbe de Lille

Limoges
Lycée Paul Eluard de Saint-Junien 

Lyon
Lycée du Bugey de Culoz
Cité Scolaire René Pellet – EREA de la déficience visuelle de Villeurbanne 

Montpellier
Lycée des Métiers Jules Raimu de Nîmes 

Nancy-Metz
Lycée Jean de Pange de Sarreguemines

Nantes
Lycée Jean Boudin de Les-Ponts-de-Cé 

Nice
Lycée Dumont d’Urville et Collège Pereisc de Toulon 

Orléans-Tours
Lycée Professionnel Denis Papin de Romorantin 

Paris
Lycée Emile Dubois de Paris 14
Lycée Raspail de Paris 14

Poitiers
Lycée Beaulieu et Collège Saint-Joseph de Cognac 

Reims
Lycée Saint-Exupéry de Saint-Dizier 

Rennes
Lycée du Léon de Landvisiau
Lycée Sévigné à Rennes

Rouen
LPO Louise Michel de Gisors
Lycée La Providence de Fécamp

Strasbourg
Lycée Emile Mathis de Schiltigheim
CFA du lycée des métiers Roosevelt de Mulhouse

 Toulouse
Lycée Victor Hugo de Gaillac

Versailles
Lycée La Tournelle de la Garenne Colombes
Lycée Eugène Ronceray de Bezons
Lycée Jean Monnet de Juvisy
Lycée Van Gogh de Aubergenville
Lycée Jules Verne de Limours

 

Pour télécharger la brochure, cliquez ici.

 

À l’occasion d’un stage de citoyenneté, des jeunes encadrés par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) du Val d’Oise ont été accueillis dans les locaux de la Maison des journalistes, jeudi 12 juillet. Accompagnés par des professionnels, ils ont échangé avec le journaliste et activiste soudanais Mohamed Al Asbatt et les membres de l’association. Un événement rendu possible dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial PJJ, en partenariat avec la Direction Territoriale PJJ du Val d’Oise et grâce au soutien de son équipe.

©Vivien Picouleau

Âgés entre 15 et 18 ans, dix jeunes ont participé au stage de citoyenneté organisé le 12 juillet dans les locaux de la MDJ en partenariat avec la Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) du Val d’Oise. L’objectif de de type de rencontre est d’aider les jeunes à mieux s’informer, découvrir de nouvelles cultures, s’intéresser à d’autres pays et à avoir conscience de l’importance de la liberté de la presse dans nos sociétés. Au programme ce 12 juillet : visite de l’association, présentation de l’équipe et rencontre avec un ancien résident de la MDJ. Point culminant de cette matinée, cet échange a permis aux participants de mieux comprendre les obstacles rencontrés par certains journalistes à l’étranger, leur rôle dans nos sociétés mais également à l’importance des valeurs démocratiques.

Après avoir adressé un mot de bienvenue aux jeunes à leur arrivée, la directrice de la MDJ, Madame Darline Cothière a laissé la parole à Mohamed Al Asbatt. Au Soudan, pays classé 174ème au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF, ce journaliste fait face à de nombreuses difficultés et menaces pour avoir exercé sa profession. Son travail dérange et lui vaut plusieurs séjours en prison. Contraint de quitter son pays, Mohamed Al Asbatt trouve refuge en France en 2015 après un périple dans la clandestinité.

Ce 12 juillet, à la présentation de ce parcours, le journaliste a devant lui un auditoire très attentif. Les questions sont d’ailleurs nombreuses : « Avez-vous des regrets ? », «Dans quelles conditions êtes-vous arrivé en France ? », « Pourquoi avoir continué à informer dans ce contexte ? ». En anglais et avec l’aide d’une interprète, Emilie Delwarde, le journaliste a pris le temps de répondre à chacune d’entre elles. Un échange qui a marqué les jeunes présents dans la salle. 

Le témoignage du journaliste a permis d’engager avec eux une discussion sur la démocratie, les libertés ou encore le respect des droits de l’Homme. Elle s’est d’ailleurs poursuivi au-delà de la rencontre comme en témoigne Madame Atika Azeddou, éducatrice de l’Unité Éducative en Milieu Ouvert (UEMO) de Sarcelles : « Après la rencontre, sur la route du retour le dialogue a continué. Il y a eu des échanges sur : est-ce que l’on peut se battre pour des idées ? Est-ce que c’est bien ? ». 

Cette rencontre a permis également aux jeunes d’échanger avec le journaliste sur la situation des libertés fondamentales en France et dans le monde.  « Ce témoignage m’a permis de découvrir ce qu’il peut se passer dans d’autres pays » raconte un des jeunes.

« L’histoire de la prison et l’évocation de la cellule dans laquelle on ne pouvait pas être allongé les a beaucoup marqué » ajoute Madame AZEDDOU. Cet événement « leur apporte une ouverture d’esprit, les amène à réfléchir sur ce qui peut se passer ailleurs. Le fait que l’on puisse les amener à la MDJ,  leur permet d’observer la différence entre ce qui se passe en France et dans d’autres pays et le manque de liberté qui peut exister ailleurs.» Au moment de conclure cette rencontre, le journaliste les a d’ailleurs invité à entretenir cette curiosité vis à vis du monde qui les entoure. Les jeunes eux, ont été nombreux à saluer son travail et son combat : «Son courage et sa persévérance m’ont frappé. Continuez et bravo à vous ! » écrit l’un d’entre eux.

 

Le mercredi 11 juillet, des adultes placés sous main de justice sont allés à la rencontre de l’équipe et des professionnels de la Maison des journalistes. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) et la Ville de Paris, initié en 2018.

© Vivien Picouleau

Pour la première fois depuis le début de sa participation au programme Renvoyé Spécial, le journaliste syrien Salah Al-Ashkar a présenté son parcours auprès d’un public exclusivement composé d’adultes. Dans le cadre d’un partenariat avec le SPIP et la Mairie de Paris, la MDJ organise depuis 2018 des rencontres destinées à sensibiliser ces bénéficiaires aux problématiques liées à la liberté de la presse et aux libertés fondamentales.

Pour cette nouvelle édition, les participants ont été accueillis dans les locaux de la MDJ par la directrice, Madame Darline Cothière. Une visite des lieux a permis à chacun d’entre eux d’en apprendre davantage sur cette association.

Le 11 juillet, la rencontre avec le journaliste syrien Salah Al Ashkar a été le moment clé de la visite. Témoin de la guerre en Syrie et de ses ravages à Alep, son parcours a permis d’aborder avec les participants la géopolitique, la situation de la presse dans ce pays mais également la complexité du conflit qui fait rage dans cette région.

Diplômé en Finance, Salah s’initie au journalisme en 2011. Sur le terrain, il relate et filme les manifestations pacifiques à Alep, organisées pour protester contre le régime de Bachar Al-Assad. Le journaliste réalisera plusieurs reportages sur la situation à Alep à partir de cette date. Après un séjour en prison, le journaliste choisit de travailler sous pseudonyme pour échapper aux radars du pouvoir en place et à la censure. « Salah Al-Ashkar » devient alors son nom d’emprunt. En 2016, il est contraint de s’exiler en France.

Cette rencontre est l’occasion pour les personnes présentes à la MDJ, d’entendre le témoignage d’un journaliste qui a vécu en zone de guerre et de découvrir son travail. Sollicité par plusieurs médias lorsqu’il est en Syrie, il a réalisé plusieurs reportages avec des chaînes francophones. Ses vidéos et son récit ont pu illustrer, pendant cet évènement, son combat pour la liberté d’informer, une liberté pour laquelle il continue à se battre.

« Le témoignage de Salah nous aide à ouvrir les yeux sur la situation critique du journalisme dans certaines zones du monde » écrit l’un des bénéficiaires à l’issue de la rencontre. Le parcours du journaliste est également pour lui porteur d’un message d’espoir. « Ce qui me frappe c’est que malgré les menaces, la prison et la pression, il ne cesse de crier haut et fort son mécontentement. J’aimerais vous remercier pour votre combat pour la liberté ». Une ancienne détenue présente à la rencontre ajoute : « J’ai beaucoup appris sur le journalisme et la Syrie. Je lui souhaite beaucoup de courage et de continuer dans cette voie».

L’équipe du SPIP présente ce jour-là salue également l’intérêt de cette rencontre dans le cadre de ce partenariat : «Il s’agit d’une confrontation directe avec la réalité. L’absence de haine de la part du journaliste m’a également frappé ». Une éducatrice ajoute : « Les témoignages de ces journalistes sont importants surtout auprès d’un public jeune et fragile. Ils illustrent la notion d’engagement ».

 

Mardi 19 juin, les lauréates du prix pour la liberté de la presse, organisé par la fédération française pour l’UNESCO ont visité la Maison des journalistes. A cette occasion, deux journalistes étaient présents pour les accueillir. 

Elèves au collège Philippe de Commynes à Tours, les gagnantes du concours pour la liberté de la presse sont venues à la Maison des journalistes pour en apprendre davantage sur la liberté d’informer. Accompagnées par leurs professeurs et une délégation de la fédération française pour l’UNESCO, elles ont pu rencontrer des résidents de la Maison et échanger avec eux sur leurs parcours.

L’après-midi a débuté par une visite des locaux, l’occasion d’aller à la rencontre des journalistes présents dans ce lieu. Deux d’entre eux, se sont installés dans la salle de réunion de l’association pour présenter leur histoire et leur engagement.

 

Diyar Shareef, journaliste originaire du Kurdistan irakien et Moratza Behboudi, d’Afghanistan ont ainsi répondu aux nombreuses questions des trois élèves. « Auriez-vous préféré faire un autre métier ? », « Avez-vous été menacé? ». Les deux professionnels ont apporté un éclairage sur chacune d’entre elles et sont revenus sur les raisons de leur exil. Aucun d’entre eux n’a exprimé de regret sur leur profession. Malgré les difficultés et la singularité de leur parcours, le combat pour « la liberté » est une de leur motivation commune.