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Le mardi 12 juin, le journaliste Mortaza Behboudi est allé à la rencontre des élèves du collège Erik Satie de Mirty-Mory, situé en Seine et Marne (77). Cet échange a été organisé dans le cadre de l’opération Renvoyé Spécial, en partenariat avec le Clemi et avec le soutien du département de Seine et Marne. 

« Les journalistes doivent continuer à se battre pour la liberté d’expression« , voici l’un des nombreux messages laissés par les élèves du collège Erik Satie à l’issue de la présentation du journaliste afghan. A seulement 24 ans, Mortaza Behboudi a voyagé, vécu et travaillé dans de nombreux pays. Contraint de s’exiler en France, sa passion pour le métier de journaliste est elle restée intacte. Il a pu la partager lors d’une rencontre avec les élèves du collège et engager une réflexion avec eux sur ce métier .

Photographe et journaliste en Afghanistan, Mortaza Behboudi travaille également pour de nombreuses Organisations non gouvernementales (ONG) en Afghanistan,après avoir passé le début de son enfance en Iran. En 2015, la situation politique et la présence des talibans l’oblige après une mésaventure dans le cadre de l’exercice de son métier, à rejoindre la France. Auteur de plusieurs articles, il réalise en 2017 à Lesbos, un documentaire et une exposition qui retracent les conditions d’attente des demandeurs d’asile qui vivent dans des camps sur l’île grecque.

La rencontre au Collège Erik Satie a permis aux élèves d’en apprendre davantage sur l’Afghanistan et la liberté de la presse. En racontant son parcours, le journaliste leur a également transmis un message de persévérance et de courage. « Le témoignage du journaliste nous prouve que rien est impossible« , raconte l’une des élèves.  Très attentifs, les collégiens ont d’ailleurs été nombreux à l’interroger et à participer à l’échange. Participant à une classe média, ils sont également auteurs d’un journal publié au sein de l’établissement. Le journaliste, très enthousiasmé par cette démarche a tenu à les féliciter pour cette initiative et la qualité de leur travail.

sadegh hamzehRencontre avec le journaliste Sadegh HAMZEH (Iran) au Lycée Joseph Loth de Pontivy (Rennes / Bretagne), le mardi 19 mai 2015.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour lire les articles publiés suite à la rencontre :

Télégramme du 21/05/2015 « Un journaliste iranien témoigne »

Pontivy Journal du vendredi 29 mai 2015 « J’ai été 3 fois en prison »

« With the eyes of refugees / Avec les yeux des réfugiés / Con gli occhi dei rifugiati » par Marta Fallani (Eurcom.org, 22 avril 2014)


2012 a été l’année la plus meurtrière pour les journalistes. Qui sont ces hommes et ces femmes qui ont décidé de tout raconter au péril de leur vie ?
prixverité

premioilariaalpi_Susan Mohammadkani GhissyanadPrix Ilaria Alpi: le courage de la kurde d’Iran Susan Mohammadkhani Ghiasvand recompensé par UniCredit.

RICCIONE, 1 Août 2013 – Pour la quatrième année consécutive, UniCredit qui participe au prix Ilaria Alpi met en évidence l’importance du travail au service de la société, dans le but de la comprendre et l’améliorer et promeut les valeurs de transparence absolue et de liberté d’information.

Dans les dernières éditions du Prix Ilaria Alpi, le Groupe Unicredit a souhaité rendre hommage aux journalistes de trois continents différents: en 2010, Claudia Julieta Duque, colombienne persécutée par les services secrets de son pays; en 2011, Agnès Taile, du Cameroun qui, après avoir été kidnappée, battue et presque tuée, a été contrainte de demander l’asile politique à l’étranger pour poursuivre son travail; en 2012, deux journalistes syriennes Hanadi Zahlout et Yara Bader, incarcérées et torturées par le régime d’Assad.

Cette année, UniCredit a choisi de récompenser la jeune journaliste et écrivaine kurde d’Iran, Susan Mohammadkhani Ghiasvand. Victime de la répression pour avoir tenté d’exercer son droit à la liberté de la presse dans son pays, elle a été arrêtée à plusieurs reprises en 2010 et 2011. Afin de ne pas compromettre sa survie, elle a finalement décidé de demander l’asile politique en France et de fuir le régime de Teheran.

« Il y a beaucoup de limites qui ne peuvent être dépassées dans la société iranienne explique Susan. Beaucoup sont créées par l’État, dictées par la religion ou par les costumes. Les journalistes doivent faire très attention à ne pas dépasser ces limites et sont victimes de la censure. En Iran maintenant, nombreuses lois sont fondées sur la religion et ont été écrites par des hommes qui, dans de nombreux cas, malheureusement, ne prêtent aucune attention aux femmes « .

Unicredit, en accord avec la direction et l’Association du Prix Ilaria Alpi, a décidé de la récompenser comme l’exemple vertueux du courage professionnel dans la recherche constante de la vérité, comme un témoin clair de la valeur de la liberté de la presse et qui a sacrifié sa liberté personnelle pour un objectif supérieur: informer son peuple et le monde entier.

«Le prix que nous avons décidé de remettre à la journaliste kurde d’Iran Susan Mohammadkhani Ghiasvand – explique Manrico Lucchi, Territorial Media Relations Chef de UniCredit – est un signal clair que notre groupe reconnaît ceux qui, comme Ilaria Alpi, ne s’arrêtent pas face aux menaces et aux violences juste pour être en mesure de donner leur témoignage. Nous avons assisté avec émotion au «printemps arabe», on assiste encore aux événements au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Tout ça, grâce au courage de personnes comme Ilaria, comme son cameraman Miran Hrovatin, qui a été assassiné avec elle, comme les deux journalistes syriennes, qui nous avons récompensé l’an dernier, et comme Susan. Grâce à la valeur de leurs témoignages nous savons ce qui se passe, ce qui peut arriver et ce qui ne devrait plus arriver. C’est donc avec une profonde admiration et avec une réelle conviction que nous lui décernons ce prix à la valeur de la vérité et de transparence qui pour nous sont des droits universels « .

Depuis 2009, le prix remis par UniCredit dans le cadre de l’événement dédié à Ilaria Alpi veut promouvoir l’information capable d’observer en profondeur et de réfléchir sur les événements, en ligne avec ce qui est l’enseignement d’Ilaria Alpi et avec l’intention du Prix qui lui est dédié.

Vendredi 12 Avril la Maison des Journalistes était à Turin à l’occasion d’une rencontre publique sur la liberté de presse organisé par le Caffé dei Giornalisti. En presence de Darline Cothière, directrice de la Maison des journalistes et des journalistes exilés Karim Rebin Rahmani (kurde d’Iran), Nart Abdulkareem (syrien) – les deux réfugiés à la MDJ, Jean-Claude Mbede (camerounais), de la présidente Viorica Nechifor de l’Association nationale Presse Interculturelle, Stefano Tallia, segretario de l’association Presse Subalpine. Modératrice Stefanella Campana, directrice de Babelmed Italia et vice Présidente présidente de l’Institute Paralleli, Edith Ravaux, consule générale de France à Turin.

Extrait de la vidéo réalisée par Tekla Tv.
Sous-titrage en français : Lisa Viola Rossi

> La MDJ se présente en Italie – L’intervention de Darline Cothière, directrice de la MDJ (Cliquez ici pour voir la vidéo).

> Le témoignage de Nart Abdulkareem, journaliste syrien (Cliquez ici pour voir la vidéo)